Louis van Gaal n'est décidément pas un entraîneur comme les autres. De nos jours, nombreux sont ceux qui tentent avant tout de ne pas froisser les égos de leurs stars pour en tirer le maximum.
Mais pour le technicien néerlandais, cette «câlinothérapie» n'a pas lieu d'être : l'équipe et le collectif priment avant tout, et c'est justement à la star de s'adapter à ses coéquipiers, et non l'inverse. «Je crois en l'équipe, pas en l'individu», a-t-il expliqué d'emblée à nos confrères de France Football.
Van Gaal encense Zidane
«Les effectifs, aujourd'hui, c'est trente-cinq joueurs. Ça veut dire que trente-quatre mecs doivent s'adapter à un seul ? Imaginez pour un entraîneur la difficulté à concevoir la structure et le mécanisme de l'équipe. Celui qui y a parfaitement réussi récemment, c'est Zidane !», a ajouté l'ancien entraîneur du FC Barcelone. Mais après les compliments, viennent les reproches. Dans son viseur, on retrouve ces stars qui, selon lui, ne s'adaptent pas au collectif.
«Certains joueurs sont plus utiles que ce que vous appelez des stars. Figo était ma star à Barcelone. Franck Ribéry ne l'était pas au Bayern. Il pensait bien plus à lui qu'à l'équipe. Comme Rivaldo au Barça ? Exactement ! Avec Rivaldo, c'est devenu difficile à partir du moment où France Football en a fait un Ballon d'Or (en 1999, ndlr) et l'un des joueurs les plus talentueux de la planète. Avant ça, il n'y avait pas de problèmes. Après, il a voulu faire ce qu'il voulait», a regretté Van Gaal.
L. Van Gaal - «Neymar ne jouait que pour lui…»
Quid des joueurs encore en exercice ? De nos jours, lorsqu'on parle de solistes, un nom ressort souvent plus que les autres : celui de Neymar, milieu offensif du Paris Saint-Germain. «La saison dernière, j'étais consultant pour la rencontre de Ligue des Champions contre le Bayern Munich, à Paris. Le PSG avait gagné 3-0, mais j'ai dit que le Bayern avait la meilleure équipe, même s'ils avaient perdu», a rappelé le technicien batave.
«Pourquoi ? Neymar ne jouait que pour lui. Pas Kylian Mbappé, parce qu'il venait d'arriver, ni Edinson Cavani, parce que ce n'est pas son genre. Lui, je l'adore. J'aime son attitude, sa force de travail. J'ai vu dans l'attitude des autres joueurs quelque chose qui me fait dire qu'ils n'acceptaient pas le comportement de Neymar. Mais c'est une star. Dans le monde du foot, on n'a pas le droit de dire cela d'une star.» Sauf si on s'appelle Louis van Gaal !
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