Absent de la Ligue des Champions depuis 2012 maintenant, et une campagne européenne bien triste (zéro point en six matchs disputés), l'Olympique de Marseille prend un virage dangereux. L'euphorie du «Champions Project» est retombée, et les Phocéens sont confrontés à une triste réalité : les ambitions ont été surévaluées.
Après une saison dernière complètement manquée, les Ciel et Blanc repartent sur les mêmes bases, avec un mercato délicat et un début de championnat raté. Pour l'ancien président Bernard Tapie, ce constat demeure inacceptable, et la responsabilité doit en être imputée à la direction actuelle.
Des dirigeants «nuls» , selon Tapie
Lors d'un entretien accordé au quotidien régional La Provence, l'homme d'affaires n'a pas mâché ses mots pour décrire les patrons olympiens. «C'est ça qui me gonfle à l'OM : sous des apparences de grands professionnels, les mecs à la tête sont nuls. Pas les joueurs, pas l'entraîneur, ils sont bons eux ! Il faut se dire aussi que les joueurs de foot ne respectent que deux types de personnes dans les clubs : un ancien joueur qui les a fait rêver et celui qui les paie. Et pas celui qui est payé pour te dire ce qu'il faut faire !»
Un véritable tacle qui n'échappera pas au président Jacques-Henri Eyraud ou au propriétaire Franck McCourt. Mais surtout un discours qui va dans le sens de nombreux supporters, agacés des faux espoirs envoyés par les dirigeants depuis près de trois ans déjà.
Le cas Benedetto en exemple
Décidé à lâcher son venin, celui qui a mené l'OM sur le toit de l'Europe en 1993 prend même le nouvel attaquant Dario Benedetto en exemple. Après avoir vu ce dernier manquer un penalty contre Nantes (0-0) samedi, pour sa première en tant que titulaire, Tapie estime que l'Argentin n'aurait jamais dû tirer, pour ne pas gâcher ses débuts.
«Tu engages un nouveau joueur. Il n'est connu de personne. Il est prévu pour être le grand avant-centre de l'OM et, plutôt que de choisir Payet, qui avait 90% de chances de le mettre, tu lui fais tirer le penalty… qu'il rate. Ce mec, tu le tues au deuxième match car, pour les supporters, ça devient immédiatement un mauvais, une truffe. C'est comme si j'avais fait ça avec Papin à ses débuts» . Toutefois, s'il a raison dans l'idée, le «Boss» oublie une chose : c'est Dimitri Payet, le tireur attitré, qui a laissé la tentative à son nouveau partenaire, pas le staff…
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