La défaite à Rennes (2-1), dimanche, dès la 2e journée de Ligue 1, a visiblement fait des dégâts au Paris Saint-Germain. En roue libre depuis son élimination de la dernière Ligue des Champions, le club de la capitale affiche déjà un visage suffisant en cet exercice 2019-2020.
Une attitude désinvolte symbolisée par Julian Draxler (25 ans). Auteur d'une prestation effroyable contre la formation bretonne, le milieu offensif allemand se retrouve dans l'oeil du cyclone. Néanmoins, peut-on considérer l'ancien joueur de Schalke 04 comme une cible trop facile pour expliquer les maux de son équipe ?
L'arrivée de Neymar l'a plombé
Si son implication laisse clairement à désirer, Draxler, qui a souvent été pointé du doigt dans son pays natal pour sa propension à se cacher dans les moments chauds, dispose néanmoins de circonstances atténuantes. D'abord en raison de son placement très discutable. Lors de sa première demi-saison, au poste d'ailier gauche, l'international allemand a compilé 10 buts et 2 passes décisives en 25 sorties. Un bilan très satisfaisant pour un joueur arrivé en cours d'année sans automatismes avec ses partenaires.
L'arrivée de Neymar, huit mois plus tard, a logiquement corsé les choses pour le champion du monde 2014. Un recul dans la hiérarchie, un positionnement d'abord plus axial puis ensuite plus reculé, notamment devant la défense, Draxler a vu son influence baisser. Ainsi, il a inscrit autant de buts (10) sur ses 25 premiers matchs… que sur les 95 qui ont suivi. A contrario, il s'est montré beaucoup plus efficace dans la dernière passe, avec 21 offrandes distillées sur cette période. Des chiffres qui en disent long.
Fragilisé dans le vestiaire
Avec 2977 minutes disputées la saison passée, Draxler a été le troisième élément offensif le plus utilisé par Thomas Tuchel, derrière Kylian Mbappé (3518) et Angel Di Maria (3500). Une preuve qu'il compte beaucoup pour l'entraîneur allemand. Mais cette confiance n'est-elle finalement pas un cadeau empoisonné pour lui ? La question mérite d'être posée. Surtout au coeur de la spirale négative que connaît le PSG depuis plusieurs mois désormais.
A ce sujet, certains joueurs s'interrogent sur son utilité. Mardi, le quotidien régional Le Parisien évoquait une incompréhension de plusieurs cadres de l'effectif quant à l'utilisation régulière de Draxler, comme lors de sa dernière titularisation à Rennes. Un indice majeur concernant son véritable rôle au sein du club, où sa brouille avec Neymar, début mai après un match perdu à Montpellier (3-2), a probablement laissé des traces.
D. Riolo – «il y a d'autres joueurs qui sont très intermittents»
Pour Daniel Riolo, Draxler n'est pas irréprochable, mais il n'est pas le seul. «Draxler, lors de PSG-Barça, le 4-0, il est extraordinaire. À Manchester, il est extraordinaire, le 0-2. Quand il joue avec l'Allemagne, souvent il est très bon. Joachim Löw en fait souvent un titulaire. Je ne dis pas ça pour le défendre, je vois bien aussi qu'il n'est pas bon. Ce n'est pas le seul qui passe à côté, il y a d'autres joueurs qui sont très intermittents» , a soutenu le journaliste sur les ondes de RMC.
L'éditorialiste en a rajouté une couche, estimant qu'il est beaucoup plus facile de critiquer l'ex-meneur de jeu de Wolfsbourg que d'autres Parisiens. «Ne tomber que sur lui alors que ces dernières années sur les gros matchs, tu pourrais aussi bien tomber sur Thiago Silva, Verratti. Je ne vais pas faire mon couplet habituel sur Verratti. Il y a énormément de joueurs sur lesquels tomber ces dernières années» , a indiqué Riolo. En attendant, Draxler va devoir se retrousser les manches. Et vite !
Selon vous, Draxler est-il une cible facile ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...