le 21/08/2019 à 14h50

Ligue 1 : un an plus tard, l'heure du bilan a sonné pour la VAR

La VAR a fêté son premier anniversaire en Ligue 1.
Un peu plus d'un an après la mise en place de l'assistance vidéo à l'arbitrage en Ligue 1, l'heure du bilan a sonné. Et il serait malhonnête d'occulter que la VAR a corrigé bon nombre d'injustices, mais elle a également suscité quelques polémiques.

On souffle les bougies, et on recommence. Le 9 août dernier, l'assistance vidéo à l'arbitrage fêtait son premier anniversaire en Ligue 1 à l'occasion de la 1ère journée de la saison 2019-2020, avec une affiche entre Monaco et Lyon (0-3).

L'événement est finalement passé inaperçu. Et pourtant, le visage de notre championnat a énormément changé depuis l'instauration de cette nouvelle technologie. Avec des points positifs, mais aussi négatifs.

P. Ménès - «un an après, je suis plus que déçu»

Fervent partisan de la mise en place de la VAR, Pierre Ménès fait aujourd'hui partie des déçus. «J'étais pour à 100%, pour l'intégration de la vidéo. Un an après, je suis plus que déçu, je suis en colère. Pas par l'outil technologique, qui répond généralement aux questions posées, mais par l'utilisation de l'homme, comprenez les arbitres et leurs joyeux collègues soigneusement planqués dans leur bus», a expliqué le consultant de Canal+ sur son blog.

«Ce que nous vivons depuis l'introduction de la VAR n'est ni plus ni moins qu'une déviation du problème. En effet, on s'aperçoit que les arbitres ont cessé de prendre des décisions. Ils attendent qu'on les appelle, ou pas d'ailleurs, pour aller regarder la télé. Alors est-ce de l'incompétence ? De la lâcheté ? Ou une vraie volonté de ne pas se mouiller, de ne pas faire le rebelle afin de garder sa place au soleil ?», s'est demandé le polémiste sur son blog.

D'après les chiffres de la direction technique de l'arbitrage (DTA), rendus publics par Le Parisien en juin, 1201 décisions arbitrales ont été contrôlées par la VAR au cours de la saison passée, avec «seulement» 85 visionnages approfondis de la part des arbitres centraux. Et sur les 136 erreurs manifestes des sifflets français, 93 ont été corrigées grâce à la technologie, mais 43 sont passées entre les mailles du filet. Un bilan positif, donc, avec 68 % des erreurs rattrapées.

Les règles ont changé, notamment au niveau des mains

Problème, les règles ont changé cet été, notamment en ce qui concerne les mains dans la surface. Et que ce soit lors de PSG-Nîmes (3-0) ou Nantes-OM (0-0), de généreux penaltys ont été accordés par les hommes en noir… «C'est presque encore plus grave lorsqu'un arbitre de l'expérience de Monsieur Bastien a sifflé un penalty à la con en faveur de Marseille, comme le PSG en avait obtenu un contre Nîmes», a analysé l'ancien journaliste de L'Equipe.

D'après lui, ces deux penaltys ont été sifflés à cause de l'intervention des arbitres présents dans le camion de la VAR. Sans eux, leurs homologues de terrain n'auraient pas bronché. «Il faut que les arbitres se remettent à arbitrer et qu'ils cessent de se défausser sur l'outil. Qu'ils prennent leurs responsabilités et les assument et la VAR redeviendra un outil intelligent. Parce que si on continue comme ça, les choses vont empirer dans des proportions dramatiques», a finalement promis Ménès.

Et vous, êtes-vous convaincus par la VAR ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire»…

Par Gilles Campos, le 21/08/2019 à 14h50
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