«Mon grand objectif est d'être le gardien numéro 1 de mon pays. (…) Parfois, tu dois attendre. Cela me rend un peu fou.» Fort de ses excellentes performances avec le FC Barcelone, Marc-André ter Stegen (27 ans) a récemment exprimé sa frustration et déclenché une véritable tempête outre-Rhin.
Conscient que Manuel Neuer (33 ans), jusqu'à présent inamovible gardien de la Mannschaft, a perdu de sa superbe suite à plusieurs blessures ces deux dernières années, le Blaugrana a implicitement revendiqué le statut de numéro un.
Hoeness hausse le ton
Invité à commenter ce débat, le sélectionneur Joachim Löw a récemment calmé le jeu en assurant que «Marc-André aurait également sa chance». Même si le technicien est loin d'avoir garanti une place de numéro un au Barcelonais, cette affaire a pris suffisamment d'ampleur pour que le tempétueux président des Roten, Uli Hoeness, prenne la parole et menace la sélection !
«Nous n'accepterons jamais cela (Neuer en numéro deux, ndlr). Avant que cela n'arrive, nous n'enverrons plus aucun de nos joueurs en équipe nationale», a prévenu le dirigeant dans des propos rapportés par Bild ce mercredi. Il faut dire que le boss bavarois était déjà remonté après l'éviction de Mats Hummels (qui évolue désormais au Borussia Dortmund), Jérôme Boateng et Thomas Müller de la sélection en début d'année. Concrètement, cet éventuel boycott concernerait surtout Niklas Süle, Joshua Kimmich et Serge Gnabry, qui sont trois titulaires en puissance, ainsi que Leon Goretzka, qui n'a pas encore totalement fait son trou en sélection.
Moins d'un an à tenir pour ter Stegen ?
Bien évidemment, en prononçant ces paroles, Hoeness était conscient qu'il allait faire le buzz, mais le patron du Bayern compte-t-il vraiment mettre ses menaces à exécution si le scénario tant redouté se produit ? On peut en douter car le refus de libérer des joueurs pour la sélection entraîne de lourdes sanctions, allant d'une simple amende à des interdictions de compétitions. Et puis, l'éventuelle retraite internationale de Neuer en fin de saison après l'Euro pourrait définitivement mettre un terme à cette polémique. D'ici-là, Löw n'a pas l'air décidé à bousculer la hiérarchie…
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