Le 28 décembre dernier, Leonardo Jardim était officiellement renvoyé de son poste d'entraîneur de l'AS Monaco en étant remplacé par Robert Moreno. Après un premier licenciement en octobre 2018, avant un retour en janvier 2019, il s'agissait donc du second débarquement du Portugais par les dirigeants monégasques en 14 mois.
Comme la première fois, Jardim a fait les frais de ses résultats décevants avec actuellement la 7e place occupée en Ligue 1 par le club de la Principauté.
Jardim se défend
Cependant, l'ancien coach du Sporting Portugal refuse de prendre, seul, la responsabilité de ce classement. L'homme de 45 ans reproche à ses dirigeants un mercato trop tardif, qui a pénalisé l'équipe en championnat. «La saison actuelle est très mal partie, nous n'avons constitué l'équipe qu'à la fin août et mis à la poubelle la présaison, comme tout le monde le sait. Même le vice-président du club a pris la responsabilité de ce mercato tardif. (…) Sportivement, nous étions en situation d'atteindre l'objectif, à savoir le podium. S'il nous manquait des points, la responsabilité ne venait pas seulement du staff technique», a-t-il assuré pour L'Equipe.
Et Jardim n'a pas attendu son renvoi pour réaliser ce constat. Lors de cet entretien, le Lusitanien a confié qu'il avait proposé sa démission mi-août en raison du mercato réalisé par l'ASM. «À la mi-août, j'ai demandé à partir parce que je ne voulais pas disputer une deuxième fois le maintien. J'ai été bien clair : si le club veut que je parte, je pars. La réponse du club, celle de monsieur Dimitri (Rybolovlev, ndlr), je pense, ça a été non. (...) C'est alors que sont arrivés Bakayoko, Slimani et Maripan pour équilibrer l'effectif. Cinq joueurs sont arrivés dans la dernière semaine d'août. C'est pour ça qu'on a pris 2 points par match sur les treize journées suivantes», s'est défendu l'ex-Monégasque.
Un problème avec Petrov…
Entre les lignes, on peut comprendre que Jardim n'a pas eu une excellente relation avec le vice-président Oleg Petrov ces derniers mois. Frustré par le mercato réalisé par son dirigeant, le Portugais ne s'est jamais senti accepté. «Sincèrement, de mon côté, je n'ai jamais senti que j'étais son entraîneur. À ses yeux, j'ai toujours été l'entraîneur du président (Dimitri Rybolovlev, ndlr) et peut-être de Vadim (Vasilyev, ndlr), avant. La décision qui a été prise, c'est un peu la conséquence de cela», a-t-il estimé. Avec des regrets mais un joli chèque, Jardim quitte Monaco après avoir vidé son sac.
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