Oui, on peut être co-leader de Liga, qualifié pour les 8es de finale de la Ligue des Champions sans avoir tremblé et prendre la porte. Ernesto Valverde, nommé entraîneur du FC Barcelone à l'été 2017, suite au départ de Luis Enrique, a été viré de son poste, lundi soir. Un licenciement qui ne faisait plus aucun doute après les récentes sorties du club catalan.
Les matchs contre le Real et l'Atletico ont fait déborder le vase
Critiqué pour le style de jeu peu chatoyant et beaucoup trop pragmatique, contraire à l'ADN du club, depuis son arrivée au Camp Nou, l'ancien coach de l'Athletic Bilbao a vu sa position être fragilisée suite aux deux performances de son équipe contre le Real Madrid (0-0), en Liga, au mois de décembre, et l'Atletico Madrid (2-3), en demi-finale de la Supercoupe d'Espagne, la semaine passée. Deux matchs qui ont mis la puce à l'oreille des dirigeants barcelonais, très déçus par le comportement des Blaugrana face à des équipes pourtant bien plus portées vers la défense.
Rappelez-vous, contre les Merengue. Sans Eden Hazard, la formation dirigée par Zinedine Zidane, qui ne brille pas non plus par son jeu flamboyant, avait quasiment donné une leçon de football à Barcelone, dans son antre. N'a manqué que l'efficacité de ses attaquants pour conclure. Un très mauvais signal déjà renvoyé par les joueurs de Valverde. Face aux Colchoneros, même s'ils avaient été dominateurs, les Barcelonais avaient à leur tour manqué d'efficacité, précipitant leur élimination. Un match que n'avait pas joué Marc-André ter Stegen, créditant l'hypothèse qu'avec Lionel Messi, le gardien allemand était un des sauveurs de Valverde en cachant les carences technico-tactiques de ce dernier.
Un passif trop lourd
Un renvoi qui, malgré les deux titres en Liga, aurait très certainement dû survenir avant ce mois de janvier 2020. Et pour cause, Valverde traîne comme un énorme boulet les deux dernières éliminations de Barcelone en Ligue des Champions. Certes, le quintuple champion d'Europe a atteint les demi-finales lors de ces éditions. Mais les raclées subies à Rome (3-0) et à Liverpool (4-0), malgré des résultats très favorables lors des premières manches (4-1 et 3-0), ne lui ont jamais été pardonnées par les supporters. La peur d'une nouvelle humiliation dans les mois à venir, alors que la possibilité de terminer la saison sans le moindre titre existe, a visiblement poussé les décideurs catalans à arrêter définitivement les frais.
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