Il n'a passé que deux ans à l'Olympique de Marseille, mais Luiz Gustavo (32 ans) restera à jamais dans le coeur des supporters phocéens.
Vendu l'été dernier à Fenerbahçe pour 7 millions d'euros, le milieu de terrain a marqué les fans autant par sa grinta sur le terrain que par son amour pour l'OM, perceptible dans les larmes qu'il a versées dans sa vidéo d'adieu (voir ici).
Gustavo «fatigué mentalement»
«Une grande émotion de partir ? Oui. Je pense que dans cette histoire d'amour, il y a beaucoup d'émotions, des choses se passent que tu ne comprends pas, des choses que tu comprends», a confié le Brésilien ce dimanche dans un entretien accordé au Canal Football Club. Pour autant, l'ancien joueur du Bayern Munich ne se sentait plus de poursuivre l'aventure sur la Canebière. En cause : des résultats en berne lors de sa seconde saison à l'OM et les nombreuses incertitudes qui entouraient l'avenir du club.
«J'ai tout donné pour ce club, et Marseille est un club qui, quand tu donnes tout pour lui, te fatigue aussi beaucoup mentalement. J'étais arrivé au point où cette fatigue m'a amené à ce choix, recommencer un projet. L'OM plus assez ambitieux ? Peut-être que l'on peut dire les choses comme ça aussi. Mais je pense que le projet initial a amené une belle première saison. On a raté la seconde année. C'est celle-ci qui m'a fait beaucoup de mal», a admis le Sud-Américain, qui se voyait pourtant rester beaucoup plus longtemps : «Pour moi, quand je suis arrivé à l'OM, si le club continuait à progresser, j'y étais pour 20 ou 30 ans. Mais vu la seconde année, j'ai préféré arrêter.»
Défenseur, il n'a pas apprécié…
Pour couronner le tout, l'Auriverde a peu apprécié d'être régulièrement utilisé en défense centrale par Rudi Garcia la saison dernière. «Si tu as besoin d'un défenseur central, tu achètes un défenseur central. Tu ne prends pas un milieu pour le faire. Je peux faire cet effort, mais ce n'est pas mon poste», a pesté le finaliste de la Ligue Europa 2018 sans pour autant vouloir se réfugier derrière cette excuse : «Il faut aussi comprendre qu'il y a eu beaucoup de choses qui sont de notre faute (sur cette saison, ndlr). Dans une situation difficile, on entend toujours l'excuse 'ce n'est pas moi, c'est le coach'. Je ne suis pas comme ça.» Un dénouement frustrant car le Brésilien aurait certainement retrouvé le sourire sur cet exercice avec l'actuel 2e de Ligue 1…
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