L'Olympique Lyonnais retrouve le Championnat, mis en confiance par la victoire acquise contre Sochaux lors du Trophée des Champions. Si les Bourguignons décochent la première alerte, on ne reverra que trop peu cette formation à l'oeuvre en attaque. Lyon maîtrise le jeu et domine aisément la rencontre, multipliant les temps de jeu pour s'imposer fort logiquement, sans trop d'inquiétudes. Les Gones auraient pu aussi bénéficier d'un voire deux penalties. La morosité auxerroise inquiète déjà ses supporteurs.
Les buts en détails
- La demi-heure de jeu est franchie depuis peu lorsque Lyon ouvre le score. Toulalan vient intercepter le ballon suite à un mauvais dégagement défensif adverse. Il trouve impeccablement Baros lancé. Ce dernier pénètre dans la surface et ajuste un petit ballon piqué qui trompe Sorin (1-0, 33').
- Les Bourguignons doivent se montrer plus vigilants en relance à l'avenir, puisque sur une nouvelle récupération à droite, Benzema se voit transmettre le ballon. Sa frappe du gauche file dans la lucarne (2-0, 70').
Le top des temps forts
- Pedretti manque d'un brin de réussite pour ouvrir le score. Sur un coup franc, il ajuste une frappe enroulée du pied droit qui oblige Vercoutre à une intervention délicate où le poteau lui vient aussi en aide (12').
- Benzema se montre irrésistible. Il déborde deux défenseurs et vient placer une frappe du droit au centre de la surface qui passe au-dessus (24').
- Claquette de Sorin qui empêche Toulalan de marquer, sur une frappe tendue du gauche aux seize mètres (31').
- Sur une transmission de Grosso pour Källström, Sorin doit encore se coucher pour repousser la frappe enroulée (50').
- Juninho retrouve ses marques, avec un coup franc lointain qui oblige Sorin à un dégagement réflexe (76').
Prestation de Lyon
Globalement, le comportement des Gones a été quasiment excellent. Une homogénéité affichée, malgré un système de jeu mis en place différente de la tradition locale. On note la rentrée convaincante de Juninho qui risque d'être replacé plus haut à l'avenir. Benzema placé en titulaire a inscrit un but et dénoté beaucoup d'enthousiasme. Sa fragilité reste une interrogation. A ses côtés Baros rentre vite dans le rythme avec un but à son actif. Milieu de terrain quasiment impeccable avec un quatuor très équilibré, dont un Toulalan au point à la récupération, Keita très technique, Govou et Källström, pas avares de solutions. Et puis petit coup de chapeau à Grosso, complètement intégré à l'univers lyonnais.
Prestation d'Auxerre
Frileuse et peu convaincante, la formation bourguignonne a sans doute manqué d'audace pour inquiéter le Champion de France. Trop peu de hausse de rythme, trop de passes latérales et une efficacité à la relance relativement médiocre laissent au final cette impression en demi-teinte. Le seul à sembler sortir un peu du lot reste Pedretti, volontaire et aguerri mais vite trop isolé. Un entrejeu débordé par la vitesse de l'adversaire et sa qualité, une défense aux abois malgré la volonté d'Antonio de bien figurer. Auxerre doit redresser la barre sur ses terres.
Homme du match
Sans surprise, il est lyonnais. Mais pas facile de départager Benzema, Toulalan, Källström ou encore Govou. Mention spéciale au collectif, mais puisqu'il faut choisir on optera pour Toulalan, auteur d'une passe décisive et excellent récupérateur.
Note du match 14/20
Mention Bien pour cette première apparition des Lyonnais à domicile, avec une organisation différente mais tout autant de réussite et de bons mouvements que par le passé. Seul regret, le manque de rythme apporté par son adversaire trop timoré.
La victoire lyonnaise sonne déjà bon pour les perspectives d'avenir. Les Gones rejoignent la tête du classement et affichent leur sérénité. Peut-être le départ d'une nouvelle longue série de matches sans défaites.
Ligue 1/J1
Lyon 2-0 Auxerre (1-0)
Stade Gerland
Arbitre : Monsieur Duhamel
Buts : Baros (33Â’), Benzema (70Â’).
Les équipes :
Lyon : Vercoutre, Grosso (Clerc, 80’), Müller, Cris, Réveillère, Govou, Källström, Toulalan, Keita (Ben Arfa, 67’), Benzema, Baros (Juninho, 74’)/Entraîneur : Alain Perrin.
Auxerre : Sorin, Jaurès, Antonio, Mignot, Martin, Lesage (Lejeune, 71’), Thomas, Pedretti, Jelen (Niculae, 79’), Maoulida, Kahlenberg (Jasse, 85’)/Entraîneur : Jean Fernandez.