«Je travail toujours énormément et je savais que mon moment allait venir.» Buteur dans le Clasico (2-0) dimanche, Vinicius Junior a de quoi savourer. L'attaquant du Real Madrid, connu pour sa maladresse dans la surface, a seulement inscrit son 2e but en Liga cette saison.
De quoi conclure une semaine positive pour le Brésilien, déjà auteur d'une passe décisive lors du 8e de finale aller de la Ligue des Champions contre Manchester City (défaite 2-1) mercredi.
Zidane a aimé ses efforts
Compte tenu de l'importance de ces deux rencontres, le Merengue est forcément applaudi par la presse espagnole, ses coéquipiers et par son entraîneur Zinédine Zidane. «Sa performance était bonne, a analysé le Français après le succès face au rival catalan. Il a marqué un but important dans un match important et je suis heureux pour lui grâce aux efforts qu'il a fournis, pas seulement en attaque, pas seulement avec le ballon, mais d'un point de vue défensif. Il a fait un excellent travail.»
En effet, Vinicius a clairement franchi un cap dans l'implication défensive et dans sa capacité à répéter les efforts. Le petit protégé de Karim Benzema prend de plus en plus d'initiatives balle au pied, ce dont le Real a besoin en l'absence d'Eden Hazard blessé. Suffisant pour réintégrer le groupe de Zidane qui l'avait souvent écarté en début de saison. Mais il en faudra beaucoup plus pour porter l'attaque madrilène.
Guidé par Kroos et Casemiro
Certes, l'ailier gauche représente une menace permanente pour l'adversaire, mais ses duels sont majoritairement perdus et son déchet technique n'a pas disparu. Nouvel exemple dimanche lorsque Gerard Piqué et Nelson Semedo l'ont stoppé quasi systématiquement. Et sur son but, sa frappe aurait filé droit dans les bras du gardien Marc-André ter Stegen sans la déviation du défenseur central espagnol. En réalité, Vinicius n'aurait même pas proposé l'appel de balle si Toni Kroos ne lui avait pas fait le signe de la main. Ou si Casemiro ne l'avait pas conseillé à la pause.
«A la mi-temps, je lui ai dit qu'il devait frapper, a raconté le milieu défensif. Souvent dans ce genre de situations, il donne le ballon à Karim. Mais si c'est du 50-50 entre lui et Karim, il doit tirer. Si Karim est mieux placé, il doit lui donner bien sûr. Après le but, il m'a dit qu'il avait pensé à moi avant de tirer.» Pour justifier sa flatteuse réputation, le plus jeune buteur dans un Clasico en Liga au 21e siècle a encore besoin du soutien des cadres. Ce qui n'a rien d'anormal à 19 ans.
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