C'était l'occasion pour le Paris Saint-Germain de réaliser une dernière répétition avant son choc contre le Borussia Dortmund. La rencontre opposant le club de la capitale à Strasbourg, initialement prévue ce samedi (17h30), pour le compte de la 28e journée de Ligue 1, a finalement été reportée à une date ultérieure.
En cause, l'épidémie du coronavirus, qui ne cesse de prendre de l'ampleur en France, notamment dans le Bas-Rhin, qui a contraint les autorités publiques à repousser cette rencontre. Est-ce si grave pour la bande à Thomas Tuchel ?
Une semaine de repos, un luxe
Certains diront que c'est une aubaine. L'entraîneur allemand s'était d'ailleurs plaint du rythme très soutenu imposé à son équipe en ce début d'année 2020, avec un calendrier particulièrement chargé. Preuve en est, le PSG a déjà disputé 17 matchs depuis la reprise, qui remonte au 5 janvier. A titre de comparaison, Dortmund n'en a joué que 9 sur la même période. Un écart abyssal, du simple au quasi double, qui peut avoir des répercussions. Avec ce report inattendu, Paris s'offre une semaine de repos complète, la première, trêve hivernale exclue, depuis la fin du mois de novembre, alors que le club allemand affrontera Mönchengladbach, ce samedi.
L'autre bonne nouvelle pour Tuchel, c'est qu'il n'aura pas à forcer sur les organismes de certains de ses joueurs, attendus titulaires pour ce choc au sommet. On pense notamment à Thilo Kehrer, qui devrait, sauf énorme surprise, combler l'absence de Thomas Meunier, suspendu, et qui était incertain jusqu'au bout pour le match en Alsace. Thiago Silva et Idrissa Gueye, ménagés contre le RCSA, vont eux pouvoir poursuivre sereinement leur récupération en vue d'une convocation pour le match de mercredi. Au final, et c'est très certainement le plus important, des risques de blessures largement minimisés avant un tel rendez-vous.
Un manque de rythme pour certains
Certains diront que c'est une mauvaise chose. Et pour cause, cette petite coupure pourrait empêcher d'autres joueurs de retrouver un rythme convenable et suffisant. C'est par exemple le cas de Juan Bernat, pas totalement convaincant depuis son récent retour de blessure, ou encore Neymar, qui rappelez-vous, s'était plaint, après le match aller, du manque de compétition suite à son pépin aux côtes, début février. Angel Di Maria, touché à la cuisse et rapidement sorti contre Dijon, la semaine passée, va également devoir retrouver une forme optimale alors qu'il n'a pas disputé la moindre minute contre Lyon en Coupe de France.
Enfin, l'argument de la préparation tactique n'est pas à négliger. A l'aller, Tuchel l'avait joué petits bras en sacrifiant un joueur offensif (Icardi) pour renforcer son bloc défensif. Depuis la défaite en Allemagne, l'entraîneur parisien a reconduit son schéma avec 4 offensifs (Mbappé, Cavani, Neymar plus Di Maria ou Sarabia) face à Bordeaux (4-3), Dijon (4-0) et Lyon (5-1). Cette rencontre face à Strasbourg aurait pu le pousser à travailler une nouvelle fois sur cette tactique pour aborder cette partie cruciale avec encore plus de confiance. Il devra faire sans, et trancher dans le vif dès maintenant.
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