25,702 millions d'euros. C'est le déficit enregistré par les Girondins de Bordeaux lors de l'exercice 2018-2019, d'après le rapport de la direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) publié mercredi (lire ici). En conséquence, le propriétaire du club aquitain, King Street, a déjà prévu une cure d'austérité pour l'été prochain.
Priorité aux ventes
D'après L'Equipe, le fonds d'investissement américain va se concentrer sur les ventes lors du prochain mercato afin de combler son déficit. «Et encore, même en vendant, il faudra que King Street mette la main à la poche pour maintenir le club en bonne santé financière» , glisse un proche du club au quotidien sportif.
King Street a déjà fixé trois objectifs : baisser la masse salariale, réduire le nombre de joueurs dans l'effectif et freiner les investissements, qui n'étaient déjà pas très élevés lors des derniers mercatos. L'été dernier Bordeaux a dépensé 7 M€ pour recruter Laurent Koscielny et Ui-Jo Hwang (Loris Benito et Mexer sont arrivés en fin de contrat, Youssef Aït-Benasser est prêté). Cet hiver, Rémi Oudin a coûté 10 M€.
Un avenir bien flou
La marge de manoeuvre des recruteurs bordelais sera donc réduite. Il faudra être malin pour dénicher des joueurs susceptibles de renforcer l'effectif à bas coût. «Ils ne s'intéressent qu'aux chiffres et à la finance, regrette un salarié du club à propos de King Street. Ils ne réalisent pas que, sans joueur de qualité, l'équipe ne peut pas performer et, par ricochet, prendre de la valeur.»
Dans ces conditions, il n'est pas certain que l'entraîneur Paulo Sousa souhaite poursuivre l'aventure. Ce qui n'améliorera pas la cote de King Street auprès des supporters bordelais. Cette semaine, les ultras ont déployé des banderoles hostiles au fonds d'investissement dans la ville pour manifester leur mécontentement concernant la gestion du club.
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