Les semaines passent et la Ligue 1 n'a toujours pas repris en raison de l'épidémie de coronavirus. Un véritable casse-tête pour la LFP, qui a récemment appris le refus du versement des 110 millions d'euros des droits TV pour le mois d'avril par Canal+. Et si l'instance espérait que la chaîne cryptée assouplisse sa position, ça ne sera pas le cas.
M. Saada – «on n'est pas une banque»
En effet, le patron de C+, Maxime Saada, a justifié le choix de son entreprise ce lundi. «Canal+ n'a pas à assurer la trésorerie des clubs français. On n'a fait qu'appliquer nos droits. Il n'y a aucun lien dans le contrat entre le nombre de matchs joués et le paiement. Il y a des échéances et une mécanique juridique qui impliquent que, lorsqu'on n'est pas livrés, on ne paye pas. On n'est pas une banque» , a indiqué l'homme d'affaires pour Europe 1.
Droit dans ses bottes, l'homme de 49 ans en a rajouté une couche. «Ma responsabilité est d'assurer la pérennité du groupe Canal+ qui lui aussi subit la crise. Nous aussi on est affectés par les offres sport et la perte d'attractivité. De plus, on subit l'arrêt de plein fouet de la publicité. On n'a pas à assurer la trésorerie des clubs de foot français, on applique un contrat et la loi en réalité, c'est assez simple» , a rajouté Saada.
Canal+ ne se sacrifiera pas pour la LFP
Pour enfoncer définitivement le clou, le chef d'entreprise a rappelé que cette position était adoptée par d'autres diffuseurs en Europe. «On n'a pas que la Ligue 1. On a 50 droits dans nos 40 pays. On ne va pas discriminer pour la Ligue et pour le football français. Tous les opérateurs ont suspendu les paiements avec la suspension des championnats. C'est un sujet dont tout le monde parle en Italie, en Espagne, en Angleterre et aux États unis. C'est une situation inédite, mais pas exclusive à la France et au championnat français» , a terminé Saada. Une bien mauvaise nouvelle pour la LFP...
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