le 14/04/2020 à 13h45

L1 : en refusant le huis clos, les ultras alimentent les critiques !

La Ligue 1 à huis clos, une suite inévitable ?
Face à la volonté des ultras, qui ont exprimé par un communiqué leur refus de voir la Ligue 1 se terminer à huis clos, et ce malgré l'impossibilité d'accueillir des matchs avec un public nombreux avant la mi-juillet, certaines voix se sont élevées, n'épargnant pas les supporters !

Cela ne vous a certainement pas échappé. Lors de son allocution lundi soir, le Président de la République Emmanuel Macron a envisagé un possible début de déconfinement à partir du 11 mai, avec des mesures encore floues mais vraisemblablement très encadrées. Pour ce qui est du football, la tendance semble assez claire.

Alors qu'aucun événement permettant d'accueillir un public nombreux ne sera autorisé avant la mi-juillet, la LFP a déjà envisagé deux calendriers de reprise, dont le plus probable à partir du 17 juin (voir ici).

Les ultras se mobilisent…

Une telle décision entraînerait donc des matchs à huis clos. Le football sans supporters, un scénario tout simplement impossible d'après les ultras. «Il n'est pas envisageable que le football reprenne prématurément. Il n'est pas envisageable qu'il reprenne à huis clos. Il reprendra en temps voulu, quand les conditions sanitaires et sociales seront réunies», ont clamé 45 groupes de supporters de différents clubs (PSG, Nantes, Bordeaux...) dans un communiqué commun lundi soir. Ces derniers critiquent notamment un sport «devenu un programme télévisuel qui a cru pouvoir se passer de stades pleins, mais qui ne peut surtout pas se passer de l'argent des diffuseurs».

Une position affirmée et compréhensible, mais pas forcément validée par les instances et même les clubs, qui doivent terminer la saison pour préserver leur santé financière notamment, avec les revenus des sponsors et des droits TV. Au risque, à contrecoeur, de se passer du douzième homme.

… et agacent !

Pour le journaliste de RMC Daniel Riolo, auteur d'un coup de gueule après avoir lu ce communiqué, la position des ultras n'a rien d'autre qu'un caractère égoïste. «Ce huis clos ne passe pas pour les ultras. Ils veulent être là ou rien. Même si les clubs peuvent couler, même si des employés du club peuvent perdre leur emploi ? Ils ne peuvent pas surmonter l'effort du stade vide ? Du mauvais moment à passer avant que tout ne redevienne comme avant ?», s'est indigné l'éditorialiste.

«J'ai un peu de mal à croire que la reprise se fera sans l'assurance de bonnes conditions sanitaires. Et sans leur faire offense, ce ne sont pas les ultras qui seront amenés à juger de ça. (...) Derrière la soupe sociale, il y a la dénonciation du foot business ! Évidemment. On tortille du derrière, mais tout est là ! Un propos économique sorte de bouillie extrémiste de gauche ou de droite. Le foot d'en bas contre celui d'en haut. Niveau caricature, on est pas mal», ajoute Riolo.

Le huis clos, une affaire de bon sens

«Quand ils auront fini de cracher sur le film Ultras, je leur propose de passer à English Game, toujours sur Netflix. Ils verront que le foot business a été inventé par les ouvriers et que plein de gens vivent grâce à l'argent du foot. Mais eux s'en foutent. Ils pensent à leurs petits intérêts, leur rêve d'appropriation du foot», conclut le journaliste très agacé. Dans ce débat, chacun se fera son propre avis, mais là encore, il semble important de comprendre la problématique actuelle. Au vu de la situation sanitaire en France, la saison ne peut, quoi qu'il arrive, pas se terminer dans des conditions «normales». Certaines concessions semblent alors évidentes…

Pensez-vous qu'une autre solution serait préférable au huis clos ? Les ultras ont-ils raison de militer pour l'interruption du championnat sans supporters ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» …

Par Alexis Goudlijian, le 14/04/2020 à 13h45
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