Comment reconnaît-on un grand entraîneur ? Certains diront par des principes de jeu affirmés ou une grande personnalité, d'autres jugeront uniquement sur les titres remportés. Dans cette dernière catégorie, Didier Deschamps excelle.
A la tête de clubs (Juventus Turin, Olympique de Marseille), comme de l'équipe de France, le sélectionneur des Bleus a su tirer son épingle du jeu, avec notamment un sacre impressionnant de maîtrise lors de la Coupe du monde 2018 en Russie.
Les critiques ne touchent plus Deschamps
Certes, en matière de jeu, les Bleus n'ont pas toujours régalé. Et même dans la victoire, la «Dèche» a souvent été critiquée dans ses différents clubs pour un contenu parfois jugé frileux ou ennuyeux. Qu'importe, sûr de sa force et des principes inculqués à ses troupes au fil des années, le technicien bayonnais a appris à passer outre les remontrances et autres reproches.
«Il faut avoir ses propres convictions et savoir s'adapter à la situation et aux joueurs dont on dispose. Le maître mot, c'est ça : s'adapter. (...) Tout entraîneur est jugé sur ses résultats. Il y a différentes façons de gagner les titres. Est-ce plus valorisant en jouant d'une façon plutôt qu'une autre ? Je suis convaincu qu'il n'y a pas qu'une seule voie. (…) Les critiques m'atteignent de moins en moins. Et ça date de bien avant le titre de champion du monde. Avant l'Euro 2016 même. L'âge, sûrement...» , a avoué Deschamps ce vendredi dans les colonnes du journal L'Equipe.
En 2018, Deschamps n'a pas aimé le match contre la Belgique
Attaché à un certain pragmatisme, plutôt que la recherche d'une possession du ballon à tout instant par exemple, le capitaine de l'équipe de France 1998 ne compte pas changer sa manière de procéder. Pourtant, l'ancien milieu de terrain refuse une image d'entraîneur «défensif» . Pour illustrer son propos, celui-ci prend en exemple la demi-finale du dernier Mondial contre la Belgique (1-0). Un match gagné, que Deschamps juge peu réjouissant dans le contenu malgré des bases défensives solides.
«J'étais même un peu énervé de voir mon équipe jouer si bas. Mais les joueurs se sentaient forts ainsi. On a défendu bas, c'est vrai, mais on a très bien défendu, en effectuant très peu de fautes. Cela ne servait à rien de s'égosiller sur le bord du terrain. J'ai eu une première vie, je sais très bien que si l'entraîneur insuffle, donne une idée directrice, ce sont les joueurs qui décident sur le terrain. Je ne les télécommande pas», explique le champion du monde, qui préfère par exemple se rappeler de la victoire contre l'Argentine (4-3) en 8es de finale. «C'est le match qui change notre Coupe du monde», pense même la tête pensante des Bleus. Une déclaration qui en surprendra plus d'un !
Deschamps est-il un entraîneur «défensif» ? A quel niveau placeriez-vous le sélectionneur de l'équipe de France dans la hiérarchie mondiale ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire»...