En acceptant la succession d'Olivier Létang le 18 mars dernier, le nouveau président du Stade Rennais Nicolas Holveck a fait preuve de courage. Car malgré des signaux positifs, sportifs comme financiers, le patron des Rouge et Noir a pour mission de capitaliser sur les bases offertes par son prédécesseur, puis de maintenir la dynamique pour mener le club breton toujours plus haut.
Une tâche d'autant plus difficile que le dirigeant a été choisi dans un contexte particulièrement compliqué.
Holveck espérait «une autre entrée en matière»
Car nommé en plein confinement, l'ancien directeur général de Monaco (2014-2020) n'a toujours pas pu rejoindre les terres rennaises, et se voit contraint de faire connaissance avec ses nouveaux partenaires de travail virtuellement. «Oui (c'est frustrant, ndlr), d'un autre côté, si j'étais à Rennes, je n'en ferais pas beaucoup plus ou autrement. Les bureaux sont évidemment fermés, donc je participe à un maximum de visioconférences avec mes collaborateurs. (…) C'est le hasard de la vie, il faut composer avec et gérer en conséquence», a reconnu le boss des Rouge et Noir, dans les colonnes du journal L'Equipe ce vendredi.
«C'est sûr que j'aurais préféré très sincèrement une autre entrée en matière. Normalement, on devait jouer le samedi suivant contre Lyon, et j'aurais préféré vivre ce premier moment-là au Roazhon Park plutôt que de vivre ce que je vis en ce moment. Il a fallu s'adapter, il n'y a pas d'autre choix», ajoute Holveck, un brin amer.
Le mercato, pas la priorité
Néanmoins, malgré un baptême des plus complexes, le dirigeant garde le cap et une ligne de conduite bien établie. Si l'objectif consiste à conserver tout le groupe, notamment le phénomène Eduardo Camavinga (voir ici), ardemment courtisé par le Real Madrid, le mercato n'est pas la priorité. «Pour l'instant on ne sait pas quand, comment, quels moyens on aura et quelle compétition on jouera la saison prochaine. Il n'y a pas encore de discussions à ce sujet», martèle Holveck.
Pour lui, l'essentiel est ailleurs pour le moment, avec l'ambition de rester sur le podium pour accrocher la Ligue des Champions. «La seule chose à laquelle on doit penser aujourd'hui, en tant que joueurs du Stade Rennais, c'est que, normalement, il reste dix matchs à jouer et qu'on a quelque chose d'extraordinaire dans l'histoire du club à aller chercher, à savoir conserver cette 3e place pour aller dans la plus belle des Coupes d'Europe, si possible. Il sera bien temps en fin de saison de voir ce qu'on fait pour chacun», conclut le président du SRFC avec beaucoup de lucidité.
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