Non, il n'y a pas qu'en France où la reprise de la saison fait débat ! En Espagne aussi, de plus en plus de voix dissonantes se font entendre après l'interruption provoquée par la crise du coronavirus. Pourtant, les différents acteurs du football local s'étaient mis d'accord la semaine dernière au sujet d'une reprise des entraînements lorsque les conditions sanitaires le permettront.
Mais finalement, d'après le décompte de la presse ibère, au moins six clubs pourraient s'opposer à la reprise de la saison, et non des moindres, puisqu'on retrouve parmi eux le FC Barcelone.
Le Barça ne forcera pas ses joueurs
Pas satisfaits par le protocole de retour à l'entraînement imaginé par la Liga, les Blaugrana pourraient prochainement annoncer qu'ils reprendront la compétition seulement quand toutes les garanties sanitaires auront été apportées concernant la sécurité des joueurs, indique le quotidien Sport, généralement bien informé sur l'actualité du club catalan. Dans le même ordre d'idée, le Barça ne compte pas brusquer son effectif et devrait jouer la carte de la souplesse en ne forçant aucun joueur à reprendre le chemin de l'entraînement. En clair : si un élément juge qu'il est dangereux pour sa santé ou celle de ses proches de retrouver ses coéquipiers, il serait autorisé à rester chez lui.
Tebas promet des sanctions sportives
Cette attitude ne va absolument pas passer auprès du président de la Liga, Javier Tebas. A travers une vidéo diffusée dimanche, le dirigeant a adressé un message on ne peut plus clair aux clubs qui auraient des réticences à reprendre. «Lorsque la Fédération espagnole de football nous donnera l'ordre de rejouer au football, s'il y a des équipes qui ne veulent pas jouer, cela sera traité comme une absence. Tout d'abord, trois points seront retirés, puis potentiellement plus selon les règles. Ils rentreront chez eux», a prévenu le patron du foot espagnol.
Avant tout préoccupé par l'aspect économique, Tebas en appelle les clubs à leur sens des responsabilités : «Vous devez faire très attention à cette question, étant donné les dommages qu'elle pourrait causer, non seulement aux clubs, mais à toute l'industrie. (…) Notre responsabilité est celle du football. Nous devons nous rappeler qu'en Espagne, le football professionnel, les 42 clubs, les entreprises concernées, représentent 1,37% du PIB du pays. Nous générons 180 000 emplois directs et indirects.» Le désaccord est là, mais il reste encore du temps pour le surmonter puisque la reprise est loin d'être imminente en Espagne, où le confinement est en vigueur jusqu'au 9 mai. Rappelons que le retour aux entraînements a récemment été repoussé à une date ultérieure, tandis que le ministre de la Santé, Salvador Illa, a refusé dimanche de s'avancer sur l'éventualité d'une reprise des compétitions avant l'été…
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