«Les grandes manifestations sportives et culturelles, tous les événements réunissant plus de 5 000 participants et qui doivent être organisés en avance ne pourront se tenir avant le mois de septembre. La saison 2019-2020 de football ne pourra pas reprendre.»
Mardi, le Premier Ministre, Édouard Philippe, a mis fin à tous les plans de la Ligue de Football Professionnel en stoppant définitivement l'exercice 2019-2020 de Ligue 1 en raison de l'épidémie de coronavirus. Une bonne décision pour certains, une mauvaise pour d'autres, qui craignent de voir les autres grands championnats européens reprendre.
La crainte de Quillot
En effet, le gouvernement allemand s'est dit favorable à un retour sur les terrains des 18 équipes de première division. Un plan également souhaité par les hauts dirigeants anglais, alors que les formations de Serie A et de Liga ont été autorisées à reprendre l'entraînement, d'abord individuellement, dans les jours à venir. Des positions qui pourraient évoluer en fonction de l'évolution de la crise sanitaire dans les prochaines semaines, mais l'idée est là : dans l'absolu, il faudra terminer la saison. Chose qui inquiète forcément Didier Quillot. Et pour cause, le directeur général de la LFP redoute que le gouvernement français ne se soit trop précipité.
«En Allemagne, la Bundesliga a fait reprendre l'entraînement depuis quelques jours. La décision de redémarrer la compétition n'est pas encore prise. En Italie, les entraînements ne reprendront pas avant le 18 mai et la décision de reprendre est également incertaine. En Angleterre, c'est pareil. En effet, ça serait certainement une difficulté pour les clubs si la France était la seule à avoir pris cette décision. Mais je me garderais bien de toute projection car ça appartient à chaque gouvernement de décider. Pour l'instant, aucune des cinq grandes nations européennes n'a autorisé la reprise de la compétition» , a évoqué le dirigeant français pour BFM TV.
Houllier et Aulas ne comprennent pas
De son côté, Gérard Houllier estime que le mal est déjà fait. D'après l'ancien coach de Liverpool, la LFP est allée vite en besogne, mise sous pression par sa hiérarchie. «En France, ils ont décidé de l'arrêter. À mon avis, il était peut-être un peu trop tôt pour prendre cette décision, mais le gouvernement a décidé que la Ligue devait suivre» , a regretté l'ex-sélectionneur de l'équipe de France, aujourd'hui conseiller extérieur de Jean-Michel Aulas, pour le média britannique talkSPORT.
En parallèle, le président de l'Olympique Lyonnais, qui a fustigé l'arrêt définitif du championnat de France, en a remis une couche sur Twitter. «C'est vrai que rien n'imposait à la LFP de prendre cette décision aussi vite : erreur ?» , a glissé le patron de l'OL, avant de poursuivre. «De plus, c'est le conseil d'administration de la LFP qui a décidé sans assemblée générale de consultation préalable et sans avis de l'UEFA !» Particulièrement actif ces dernières semaines, JMA pourrait se montrer encore plus insistant si jamais les pays voisins, pour certains encore plus impactés par la crise sanitaire, venaient à donner le feu vert à leurs clubs.
La Ligue 1 définitivement arrêtée, une décision trop hâtive ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...