Malgré la récente 2e place finale de l'Olympique de Marseille en Ligue 1, synonyme de retour en Ligue des Champions, Jacques-Henri Eyraud n'est pas forcément un président heureux. C'est peu dire…
Outre les difficultés financières de l'OM et le risque d'exclusion de la C1 qui plane en raison d'infractions au fair-play financier de l'UEFA, le dirigeant se retrouve confronté à de nombreux dossiers sensibles qui ont eu tendance à l'isoler de plus en plus en interne au cours des derniers mois.
Les joueurs se rangent derrière Villas-Boas
La semaine dernière, l'entraîneur André Villas-Boas adressait ainsi un nouveau coup de pression à son boss en vue du mercato et de la prolongation souhaitée du directeur sportif Andoni Zubizarreta (voir ici). Ce lundi, L'Equipe évoque des relations de plus en plus «distendues» entre Eyraud et le coach, qui attend d'être fixé sur les moyens dont il disposera cet été. Et que dire alors des rapports du président avec le vestiaire ? Dans la lutte d'influence entre «JHE» et le technicien portugais, les joueurs ont clairement pris position en faveur de leur entraîneur. La requête du dirigeant de baisser le salaire des joueurs durant cette période d'arrêt des compétitions n'a évidemment rien arrangé, mais le mal est plus profond.
Repris de volée par Payet
La preuve avec cette anecdote relayée par L'Equipe et datant de la fin d'année 2019. En plein coeur de la série d'invincibilité de l'OM, Eyraud débarque dans le vestiaire pour féliciter les joueurs un soir de victoire. Mais il est confronté à une ambiance très froide et s'en étonne. Devant le groupe, le milieu offensif Dimitri Payet lui dit alors ses quatre vérités, déplorant notamment le gel des primes de victoires, qui contrarie beaucoup l'effectif. Le Tricolore fait ensuite comprendre au dirigeant que sa présence dans le vestiaire n'est plus vraiment souhaitée. Le boss de l'OM s'exécutera et se fera petit durant plusieurs semaines.
A l'image d'une récente requête de Steve Mandanda, qui demande, suite à l'interruption de la saison, le remboursement partiel des loges que les joueurs louent à l'année au Stade Vélodrome, l'étau ne se desserre pas autour d'Eyraud. Pris entre deux feux, avec d'un côté les contraintes budgétaires du club, et de l'autre les revendications du secteur sportif, le dirigeant va avoir du mal à se sortir de ce bourbier…
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