Seul contre tous, Jean-Michel Aulas n'a cessé de se démener ces derniers jours pour se faire entendre après l'arrêt définitif de la Ligue 1. Repris de volée par bon nombre de ses homologues, le président de l'Olympique Lyonnais peut compter sur le soutien indéfectible de son plus proche conseiller, Gérard Houllier. A l'occasion d'un live sur Facebook, l'ancien coach rhodanien a donné son point de vue sur les récentes décisions concernant le championnat de France.
Une décision hâtive pour Houllier
«Ma première réaction, c'est de dire que ça a été un peu hâtif. On a pris une décision alors qu'on pouvait attendre. Ce qui est vrai aujourd'hui ne le sera pas peut-être dans quinze jours ou trois semaines. On pouvait attendre fin mai pour prendre des décisions comme ça» , a considéré Houllier. «Pour moi, c'est une injustice quand un championnat ne se termine pas. Il y avait la possibilité de trouver d'autres moyens.»
Comme Aulas, l'ex-sélectionneur de l'équipe de France redoute que tous les pays environnants reprennent. «On va voir ce qui va se passer dans les autres pays, mais ce qui est sûr c'est qu'ils ont la volonté de terminer leur championnat. On aurait pu terminer le championnat en août, septembre ou octobre, puis démarrer une nouvelle saison de février jusqu'à novembre. C'est injuste ce qui se passe» , a martelé l'homme de 72 ans.
Une L1 à 22
Pour Houllier, il aurait été préférable de jouer une Ligue 1 à 22 équipes la saison prochaine. «Comme les présidents ne se mettaient pas d'accord, je pense que le président Le Graët s'est mis au-dessus de la mêlée pour décider. Soit on termine la saison, peut-être beaucoup plus tard, soit on ne peut pas la terminer sur les terrains et alors on prend une décision en faisant preuve d'intelligence et de solidarité en jouant à 22. Il y aura des dates disponibles puisque la Coupe de la Ligue n'existera plus» , a éludé le Nordiste.
Sans forcément évoquer le sort de l'OL, Houllier estime qu'Amiens, 19e, a été la principale victime de cette décision hâtive. «C'est une affaire de solidarité, d'intelligence. Ce serait la solution la moins injuste. Elle permettrait à des clubs de se sauver. On oublie les difficultés économiques de certains clubs. On vit quelque chose d'exceptionnel, prenons donc des mesures exceptionnelles temporaires» , a rajouté Houllier. Dommage pour l'ASC... et bien d'autres clubs encore.
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