«On serait tous d'accord pour que Jean-Michel Aulas soit Premier ministre de la France, ce serait très bénéfique pour notre football.» Dimanche, le président de l'AS Saint-Etienne, Bernard Caïazzo, s'est payé la tête de son homologue de l'Olympique Lyonnais.
Et les propos du boss stéphanois ont résumé l'avis quasi unanime des présidents de Ligue 1, fatigués par le jusqu'au-boutisme de «JMA» , parti en croisade contre la Ligue de Football Professionnel suite à l'arrêt définitif de la saison, détériorant ainsi l'image de l'ensemble du foot professionnel français en ces temps de crise.
Boycott ou destitution ?
Jusqu'à présent, l'agacement des dirigeants à l'égard du Gone s'était seulement traduit par des joutes verbales, de vive voix ou par médias interposés. Mais, vendredi, ce dossier pourrait prendre une nouvelle tournure avec des conséquences beaucoup plus concrètes pour le patron de l'OL. Ce jour-là doit en effet se tenir la réunion du collège de la Ligue 1, un organisme lié à la LFP et qu'Aulas préside depuis septembre dernier. D'après L'Equipe, plusieurs présidents envisagent de boycotter ce rendez-vous afin de signifier leur désapprobation vis-à-vis de l'attitude de «JMA» , tandis que d'autres plaident même pour la destitution du Gone. Personne ne sera étonné d'apprendre que le Marseillais Jacques-Henri Eyraud fait partie de cette catégorie.
Aulas privé de CA ?
Rappelons que ce statut de président du collège de la Ligue 1 permet notamment à Aulas d'assister en tant qu'invité au conseil d'administration de la LFP, dont il ne fait pas partie. C'est d'ailleurs à cette occasion que de nouvelles tensions avec «JHE» étaient récemment apparues, le Sudiste lui reprochant de monopoliser la parole alors qu'il était présent comme simple invité. Une éviction aurait donc des conséquences qui dépasseraient le seul cadre symbolique et qui compliqueraient la mission numéro un d'Aulas : défendre les intérêts de l'OL. Autant dire que le Lyonnais aurait été bien inspiré de se faire tout petit d'ici à vendredi en espérant échapper au courroux de ses homologues, mais ce serait mal connaître le personnage qui s'est empressé de réagir à ces bruits de couloir sur Twitter (voir ici)…
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