C'est le feu sur la Canebière. Alors que l'Olympique de Marseille va retrouver la Ligue des Champions après 7 ans d'absence, Andoni Zubizarreta a quitté ses fonctions de directeur sportif, jeudi. Un départ, en plus de celui d'Albert Valentin, qui a été largement commenté et sur lequel est revenu Jacques-Henri Eyraud.
Un départ à l'amiable pour Zubizarreta
Invité de l'émission «Rothen régale» sur RMC, le président phocéen a tenu à mettre les choses au clair. «C'est un moment fort. Andoni, c'est le premier manager que j'ai recruté il y a presque quatre ans. On a bouclé ensemble la phase 1 de notre projet, un peu de reconstruction, de refondation. Il s'est très bien acquitté de cette tâche» , a justifié l'homme d'affaires, qui sous-entend d'entrée que l'ex-gardien du FC Barcelone n'était pas forcément prévu pour la suite du projet.
«Maintenant, on rentre dans une nouvelle phase. Évidemment, on se repose beaucoup sur des considérations financières. Nous devons absolument atteindre l'équilibre financier. J'ai voulu muscler l'organisation. Dès l'automne dernier, j'avais prévenu Andoni que j'allais recruter un directeur général chargé du football. En parlant avec lui, on a décidé d'un commun accord de se séparer» , a rajouté Eyraud, qui est ensuite revenu sur le cas épineux d'André Villas-Boas.
Eyraud met la pression sur Villas-Boas
En effet, les supporters phocéens n'ont pas hésité à afficher leur inquiétude concernant le coach portugais, qui pourrait prendre la tangente, à un an de la fin de son contrat, suite au départ de Zubizarreta. Chose que ne veut pas forcément Eyraud, qui compte toujours sur l'ancien coach de Tottenham. «On s'est vu, on a discuté de tout ça. Pour moi, c'est clair, André Villas-Boas est le coach de l'OM et il le sera pour de nombreuses années, j'espère» , a éludé le président marseillais.
Cela ne l'a pas empêché de tempérer son propos de manière très subtile pour mettre Villas-Boas face à ses responsabilités. «Je l'ai entendu évoquer un doute fort sur sa capacité à vouloir continuer sans Andoni Zubizarreta au sein du club aujourd'hui. Ça sera sa décision. Si André met au-dessus de tout, sa relation avec les joueurs, les supporters, son lien avec Andoni Zubizarreta, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?» , a rétorqué l'homme de 52 ans.
Le rachat, des fake news pour Eyraud
Enfin, Eyraud a terminé son intervention en revenant sur les nombreuses rumeurs concernant un possible rachat de l'OM par le prince saoudien Al-Walid ben Talal ben Abdelaziz Al Saoud. «Je ne sais pas combien de fois je l'ai démenti, même Frank (McCourt) l'a démenti. C'est l'OM, entre ceux qui rêvent la nuit qu'on ne soit plus dans le paysage et ceux qui ont d'autres intérêts pour véhiculer ce type de rumeurs dans ces moments un peu plus difficiles, que voulez-vous que je vous dise ? Je le dis avec grand plaisir à votre antenne ce soir, c'est n'importe quoi, ce sont des fake news. (...) Le club n'est pas à vendre» , a terminé Eyraud. Convaincant ?
Eyraud s'est-il montré convaincant concernant Zubizarreta et VIllas-Boas ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...