«En réalité, ce qu'ils ont dit à cette réunion avec l'UEFA, c'est 'patience'. Quand on voit que nos dirigeants y ont assisté, en tirant des conclusions différentes, on se dit qu'on est vraiment trop cons, excusez-moi du terme. Qui a définitivement arrêté avec la France ? Les Pays-Bas, la Belgique à une journée de la fin, Gibraltar, le Liechtenstein... Mais nos concurrents, ce sont qui ? L'Angleterre, l'Italie, l'Espagne et l'Allemagne. Il faut arrêter de s'enferrer.»
Vendredi, le président de l'Olympique Lyonnais Jean-Michel Aulas a réalisé une nouvelle sortie virulente pour contester l'arrêt définitif de la saison 2019-2020 en Ligue 1 à cause de l'épidémie du coronavirus. Déjà opposé à cette décision initialement, le boss des Gones milite de plus en plus pour une reprise en raison des retours des compétitions en Allemagne et en Espagne.
Piat répond à Aulas
Ce lundi, à l'occasion d'un entretien accordé au quotidien L'Equipe, le co-président de l'UNFP, Philippe Piat, a tenu à répondre à Aulas. «On verra à la fin si on est des cons. C'est l'avenir qui nous le dira. Mais il y a un élément capital qui a joué sur l'arrêt de la L1. La LFP était prête à reprendre le 17juin. C'est le courrier de Canal + annonçant la rupture du contrat sur les droits TV (le 30 avril), peu avant un conseil d'administration, qui a été la goutte d'eau», a rappelé le patron du syndicat des joueurs.
«Et ce même si le Championnat allait au bout. Si c'était pour reprendre avec le risque sanitaire, à huis clos et sans l'argent des droits TV, certains se sont dit, à quoi bon ? (…) J'ai l'impression que la première vague du Covid-19 est presque terminée. Mais la question d'une deuxième vague est toujours d'actualité. Ceux qui reprennent font un pari sur l'avenir», a insisté Piat.
Trop tôt pour tirer la moindre conclusion
Face à l'insistance de JMA et l'amélioration de la situation sanitaire en France, la L1 peut-elle revenir sur sa décision et reprendre pour imiter les autres grands championnats européens ? Prudent, Piat n'écarte cependant pas cette possibilité. «Reprendre le 17 juin, comme prévu à la base, ça me semble impossible après une si longue coupure. (…) Ce n'est pas simple. Peut-être qu'on a fait fausse route. Mais on le saura à la fin», a-t-il terminé. En attendant, on peut compter sur Aulas pour se faire entendre…
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