Dans sa quête d'une reprise du championnat, le président de l'Olympique Lyonnais Jean-Michel Aulas a droit à un coup de pouce. Six sénateurs et sénatrices, dont quatre du Rhône, ont déposé lundi un amendement pour encourager la reprise de la saison sportive, et donc notamment de la Ligue 1 2019-2020.
François-Noël Buffet (Rhône, LR), Catherine Di Folco (Rhône, LR), Elisabeth Lamure (Rhône, LR), Michel Forissier (Rhône, LR), Michel Savin (Isère, LR) et Claude Kern (Bas-Rhin, UDI) réclament ainsi que les «fédérations sportives délégataires et les ligues professionnelles» puissent décider de reprendre les compétitions «si la situation sanitaire le permet et après avis du comité de scientifiques prévu à l'article L. 3131-19 du code de la santé publique» .
La décision d'arrêter la saison a été prise «très tôt»
«Elles définissent pour ce faire, sous leur responsabilité, et en accord avec l'État, un protocole sanitaire adapté à la reprise des compétitions qui détermine les conditions dans lesquelles les sportifs, les personnels nécessaires et le public peuvent participer à ces compétitions» , peut-on lire dans l'aperçu de cet amendement, qui pointe également une décision d'arrêter prise «très tôt et sans concertation préalable avec le monde sportif» .
«Au regard de l'évolution de la crise sanitaire et de l'évolution des informations disponibles, cette décision devrait pouvoir être remise en question par les fédérations et ligues qui le souhaitent, tout en reposant leur décision sur l'avis et les recommandations du comité de scientifiques COVID 19» , indiquent les sénateurs. Cet amendement a toutefois très peu de chances d'être adopté. Même s'il passe au Sénat, ce texte serait sans doute retoqué à l'Assemblée Nationale.
La réponse des ligues professionnelles
De plus, les ligues professionnelles ne soutiennent pas cet amendement. Dans un communiqué commun ce mardi, la LFP, la LNR (rugby), la LNB (basket), la LNH (handball), la LNV (volley) et la LNC (cyclisme) rappellent que «les décisions d'arrêter les saisons sportives 2019-2020 ont été prises en responsabilité, consécutivement aux décisions de l'Etat et dans une logique de préservation des intérêts collectifs en jeu» .
«A l'heure où le sport français fait face à des circonstances exceptionnelles, cet amendement serait source d'une confusion qui déstabiliserait encore davantage les instances sportives» , regrettent-elles. Les ligues souhaitent désormais tourner la page 2019-2020 pour «préparer dans les meilleures conditions possibles la reprise de la saison 2020-2021 et accompagner durablement les clubs dans la gestion d'une crise inédite».
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