Bien installé à la tête de la Fédération Française de Football depuis neuf ans, Noël Le Graët présente un bon bilan et pourra notamment se vanter d'avoir connu un sacre Mondial, en 2018, durant son mandat.
En mars 2021, de nouvelles élections pour la présidence de l'instance se tiendront et l'ancien patron de l'En Avant Guingamp n'exclut pas de défendre son poste.
Fernandez se paye Le Graët
Mais apprécié par certains, qui valident son travail auprès de la sélection notamment, Le Graët ne fait pourtant pas l'unanimité. Surtout pas auprès de Luis Fernandez, qui ne l'a pas épargné ce vendredi dans les colonnes du journal L'Equipe. «Je n'ai rien contre la Fédération. Mais on n'est pas d'accord avec elle. Y a pas un grand chef là-dedans ! Or, pour s'élever, elle a besoin d'en avoir un. En 1984, quand Michel Platini discutait avec les dirigeants, c'était pour l'équipe. Pas pour lui. Je ne vois pas le football français fonctionner comme ça, aujourd'hui. Et cela m'interpelle», s'agace l'ancien milieu de terrain.
Avant d'enchaîner. «L'homme qui devait taper du poing sur la table et éviter d'aller sur le terrain de la communication, c'est lui. En tant que président du football, c'est à Le Graët d'imposer les règles. C'était à lui de dire : "Messieurs, on se calme. Priorité à la santé et après, on verra." Quand il a pris la parole, c'était pour nous parler de sa Coupe de France et de la Coupe de la Ligue. C'est à croire qu'il n'a pensé qu'à son intérêt», regrette le champion d'Europe 1984.
Un plan pour la FFF
Très critique, Fernandez a la ferme intention de lutter contre Le Graët lors des prochaines élections, avec un projet dans lequel son rôle n'est pas encore bien défini, mais qui donnerait le pouvoir aux anciens champions du football tricolore. «On a suffisamment séparé les générations 84 et 98. Mon combat, c'est de rassembler tous ceux qui ont montré l'exemple et de les unir derrière un projet commun. Le football va devoir repartir. Et pour y parvenir, il a besoin d'expérience, de volonté et de passion. On nous a assez mis de côté. On ne peut pas rester sans rien faire. Il faut prendre un engagement et participer aux prochaines élections des instances du football français», estime Fernandez. Le message est passé et la bataille est lancée !
Que vous inspirent les déclarations de Luis Fernandez sur Noël Le Graët ? Donner le pouvoir aux anciens champions, une bonne idée ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire»…