L'heure de la reprise a sonné ! Après l'Allemagne, la Liga sera le deuxième grand championnat européen à reprendre ce jeudi (22h) avec en tête d'affiche un alléchant derby andalou entre le FC Séville et le Betis Séville de Nabil Fekir (26 ans).
Friand de ce genre de match, l'international français a déjà brillé durant plusieurs affiches cette saison, notamment face au FC Barcelone (2-3) en février puis contre le Real Madrid (2-1) un mois plus tard, juste avant l'interruption de la saison pour cause de coronavirus.
Fekir accusé de choisir ses matchs
De loin, et en se fiant à ses statistiques (7 buts et 6 passes décisives en 22 matchs de Liga), on peut se dire que le milieu offensif, recruté l'été dernier pour 20 millions d'euros, boucle une première saison réussie en Espagne. La réalité est plus nuancée. S'il s'est effectivement mis en évidence face aux cadors du championnat, au point de susciter l'intérêt supposé du Real, du Barça et de l'Atletico Madrid, l'ancien Lyonnais s'est en revanche montré beaucoup plus neutre dans certains matchs face aux équipes «lambdas» .
Au-delà de ses performances, c'est l'attitude du champion du monde 2018 qui interroge en interne. «Il est beaucoup trop irrégulier. On a le sentiment que cela lui coûte de se motiver pour certains matchs. Et puis, surtout, Fekir est l'un de ceux qui courent le moins de toute la Liga et il ne défend que très peu», a déploré une source proche du club, citée par L'Equipe. «Dans une équipe comme celle-ci, on a besoin que tout le monde fasse le pressing. On en vient à se demander si son style et son attitude correspondent vraiment aux besoins du Betis.»
Les supporters et le coach convaincus
Ce n'est pas la première fois que Fekir est critiqué pour son repli défensif défaillant, mais le ton est tout de même un peu dur alors qu'on parle tout de même du 3e meilleur dribbleur de Liga et du joueur qui a subi le plus de fautes cette saison dans ce championnat. Le Tricolore paierait-il son étiquette de plus gros salaire de l'histoire du club (3,5 M€ net annuels) ? Possible.
Publiquement en tout cas, son entraîneur Rubi se montre nettement plus élogieux, lui qui s'est réjoui cette semaine de «pouvoir compter sur le grand joueur qu'est Nabil Fekir». Même du côté des supporters, le Français garde la cote. La preuve, un récent sondage réalisé par le média local Estadio Deportivo plaçait la recrue nettement en tête pour le titre de meilleur joueur du club cette saison, avec 58% des voix. Il reste 11 matchs à Fekir pour prouver que ce statut ne serait pas usurpé.
Comment jugez-vous la première saison de Fekir au Betis ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» …