«Cela devient un peu indécent donc je me désolidarise complètement de cette façon et cette manière de communiquer. Quoi que cela puisse me coûter, même si demain cela se passe, cela se fera sans moi et ce n'est vraiment pas grave.» Il y a quelques jours, Mourad Boudjellal avait annoncé qu'il se retirait du projet de rachat de l'Olympique de Marseille mené par Mohamed Ayachi Ajroudi.
L'ancien président du club de rugby de Toulon n'avait pas apprécié la communication de l'entourage de l'homme d'affaires franco-tunisien. Il reprochait notamment à la banque Wingate de «tout foutre en l'air» en posant un ultimatum à l'actuel propriétaire Frank McCourt. Mais visiblement, les tensions se sont apaisées et Boudjellal est de retour dans ce dossier.
M. Boudjellal - «je n'irai pas ailleurs»
«J'ai eu plusieurs fois Mohamed Ajroudi, qui a aussi découvert que le dernier communiqué n'était pas celui qu'il avait validé. Donc il m'a renouvelé sa totale confiance et il m'a dit qu'il n'y aurait plus de communiqué et qu'il s'occupait désormais directement du dossier» , a-t-il confié dans les colonnes de La Provence. «Ajroudi m'a dit que j'étais le seul aujourd'hui qui pourrait parler de ce projet. (...) Je n'irai pas ailleurs. Je suis dans l'histoire de l'OM, pas dans une autre.»
Malgré les démentis du clan McCourt, Boudjellal reste convaincu qu'une vente est possible. «Il doit se fier sur des rencontres, pas des "on-dit". Ça se fera d'ici la fin de l'année, j'espère avant fin décembre. Mais il y aura sûrement des rebondissements» , prévient-il. Autant dire que l'on risque d'entendre encore parler de ce projet de rachat au cours des prochains mois. D'autant que l'ancien patron du RCT continue d'afficher des ambitions élevées.
L'exemple Messi et le rêve Zidane
La première est de faire venir de grands joueurs. «On va prendre un exemple, mais ce n'est pas du tout quelqu'un que je ferais venir à Marseille : Lionel Messi à l'OM, c'est cadeau. Son salaire serait amorti deux fois par rapport à un joueur moyen qui n'apporterait ni engouement ni produit nouveau» , assure-t-il, avant de poursuivre. «On n'a pas compris dans ce club qu'on peut amortir le recrutement de grands joueurs et même gagner de l'argent avec.»
Pour le poste d'entraîneur, le natif d'Ollioules vise haut également et rêve de recruter l'enfant de la cité phocéenne : Zinedine Zidane. «Si demain je suis président de ce club, je ne sais pas s'il accepterait mais je dormirais devant sa porte» , lance Boudjellal. «Je ne pourrais pas ne pas essayer. Ça ne veut pas dire que j'y arriverais, mais je remuerais ciel et terre ! Quand tu es président de l'OM, il faut tout donner. Il y a un tel destin, une telle histoire à raconter.» De quoi faire rêver les supporters phocéens.
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