Les valeurs en hausse
L'aigle du Parc
Quand Paul Le Guen lui a demandé de se lever du banc à la 54e minute, l'aigle des Açores a repris son envol. Durant 36 minutes, Pedro Miguel Pauleta a plané sur le Parc des Princes. Sans lui, le Paris Saint-Germain aurait sans doute subi une sévère déconvenue face à l'Olympique Lyonnais. Mais le buteur portugais, orgueilleux comme il l'est, ne voulait pas laisser son club en mauvaise posture. Aux 60e et 90e minutes, Pauleta s'est rappelé au bon souvenir du Parc en inscrivant un doublé, de quoi rendre la pilule de la défaite moins amère aux supporters parisiens. Cette saison, le Portugais, avec quatre titularisations seulement, est l'attaquant chevronné du PSG le moins aligné au coup d'envoi par Paul Le Guen. Et pourtant, avec ses trois buts marqués, il reste celui qui possède les griffes les plus acérées…
Les cigognes alsaciennes
A Lille ce week-end, les cigognes alsaciennes ont montré qu'elles voyageaient très bien. En renversant de leurs ailes les Dogues nordistes, les volatiles strasbourgeois sont devenus la quatrième meilleure équipe du championnat à l'extérieur. Après la 12e journée, le promu pointe à une étonnante sixième place au classement. Après l'été mouvementé qu'ont connu les Alsaciens, le départ précipité de Jean-Pierre Papin, l'arrivée d'un entraîneur venant de connaître la relégation en Ligue 2 avec son club de Troyes, personne ne s'attendait à voir les Strasbourgeois réussir un aussi brillant parcours en championnat jusqu'à présent. Et pourtant, force est de constater que le jeu proposé par les hommes de Jean-Marc Furlan s'avère efficace : solides derrière, réalistes devant, les cigognes pourraient continuer à voyager dans la première partie de tableau encore un long moment…
Les tennismen londoniens
Après un passage délicat suite au départ de leur entraîneur portugais José Mourinho, les Blues de Chelsea ont repris du poil de la bête ces dernières temps. En milieu de semaine déjà , les Londoniens avaient rendu une bonne copie en disposant 2 à 0 de Schalke 04 en Ligue des Champions. Face à Manchester City ce week-end, en Premier League, les hommes d'Avram Grant ont continué sur leur lancée. A Stamford Bridge, les Blues ont transformé leur terrain de football en un véritable court de tennis. Contre l'une des équipes en forme de ce début de saison en Angleterre, Chelsea s'est imposé un set à zéro : deux coups gagnants de Drogba, un de Joe Cole, un d'Essien, un de Kalou et un de Shevchenko. Grâce à cette victoire, les Londoniens remontent à la quatrième place du classement, à seulement cinq points d'Arsenal et de Manchester United.
A part ça ? Hatem Ben Arfa commençait à en avoir marre qu'on ne parle que de son coéquipier Karim Benzema. Au Parc des Princes dimanche, le tout nouvel international tricolore a montré qu'il était lui aussi capable de se montrer décisif pour offrir la victoire à l'OL.
Les valeurs en baisse
Droit au butÂ…
Le raccourci est certes un peu facile mais il semble bien que certains défenseurs marseillais aient mal compris la devise de l'OM. Ce week-end, Ronald Zubar et Laurent Bonnart ont grandement facilité la tâche des Sochaliens en analysant mal le «Droit au but» . Peut-être aurait-il été bon de rajouter le mot «adverse» à la devise. Car au stade Bonal, les deux Olympiens ont été les deux buteurs… sochaliens. A la 31e minute, Zubar, sur un centre de N'Daw, plaçait une tête superbe au premier poteau qui trompait son propre gardien. Vingt minutes plus tard, au cas où Steve Mandanda n'aurait pas été assez malheureux, Bonnart a récidivé. Pratiquement la copie conforme du premier but des Lionceaux. Une tête aussi, au premier poteau. Imparable… Pauvre gardien marseillais. Déjà très sollicité par les attaquants adverses, l'ancien dernier rempart du Havre va devoir maintenant se méfier de la maladresse de ses propres défenseurs…
Sans effort
19es au classement… Pour un prétendant au classement, la situation fait tâche. Face à Rennes ce week-end, les Lensois ont concédé leur première défaite à domicile de la saison. Les Sang et Or n'avaient pas encore fait cet affront à leurs supporters. C'est désormais chose faite. Les fidèles de Bollaert risquent bientôt de surnommer leurs protégés les «sans effort» . Car s'ils ont conscience que leur situation au classement est préoccupante, les Artésiens ne montrent pourtant rien sur le terrain qui pourrait faire croire à une embellie prochaine. Dans les travées de l'enceinte lensoise, beaucoup se demandent s'ils devront se rendre au stade la saison prochaine le vendredi ou le lundi, plutôt que le samedi ou le dimanche, soit les jours de match en Ligue 2…
A en mourir d'ennuiÂ…
19 buts marqués en 10 rencontres, soit une moyenne inférieure à deux buts par match, cette 12e journée de Ligue 1 n'aura pas été des plus prolifiques. Et sur les 10 matchs de week-end, quatre se sont terminés sur le score de 0 à 0 : Metz-Nancy, Saint-Etienne-Auxerre, Lorient-Nice et Monaco-Caen. Heureusement qu'il y a Lyon, et le PSG malgré lui, pour nous divertir un peu. Le spectacle n'en finit plus de déserter les pelouses de notre bon vieux championnat de France. Et pendant ce temps-là , l'Espagne a droit à Saragosse-Villarreal (4-1), l'Italie à Naples-Juventus (3-1) et l'Angleterre à Chelsea-Manchester City (6-0) et à Manchester United-Middlesbrough (4-1). A se demander si ces pays pratiquent le même sport. Qu'avons-nous fait pour mériter un tel ennui ?
A part ça ? Il avait promis qu'il était venu à Lille pour se relancer. Certaines mauvaises langues croient plutôt qu'il s'y est installé pour profiter des boîtes de nuit de la région… Patrick Kluivert est, malgré lui, en train de leur donner raison. Face à Strasbourg, l'attaquant néerlandais a quitté ses partenaires dès la 32e minute. Officiellement, il avait reçu un coup au genou… Officiellement…
A la semaine prochaine pour le nouveau baromètre !