L'Olympique de Marseille a mis fin à sa mauvaise série de quatre matchs sans succès samedi soir en décrochant une victoire contre Bordeaux (3-1), la première de la saison au Vélodrome, à l'occasion de la 7e journée de Ligue 1. Pour ce match, André Villas-Boas avait réservé une petite surprise en changeant de système.
Depuis son arrivée à Marseille, l'entraîneur portugais nous a habitués à évoluer dans un 4-3-3. Hier, lorsque la composition est tombée, la grande interrogation était de savoir qui de Morgan Sanson ou de Michaël Cuisance allait évoluer sur l'aile gauche à la place de Dimitri Payet, suspendu pour ce match. Il a finalement fallu attendre le coup d'envoi pour constater que le coach olympien avait concocté un 4-4-2 losange avec la recrue prêtée par le Bayern Munich en numéro 10.
Un OM plus intéressant dans le jeu
«A la fin du mercato, on a eu Kamara, Cuisance, Rongier, Sanson et Gueye, alors que Strootman était en sélection. On a profité de ce moment-là pour travailler ce système, pas seulement en losange mais aussi à plat» , a confié Villas-Boas après la rencontre. «Ça a bien fonctionné pour nous ce soir (samedi)» , constatait-il avec satisfaction. Et c'est vrai. Après des prestations moribondes ces dernières semaines, l'OM a plus convaincu dans le jeu. Il n'a pas été flamboyant, mais il y a eu du mieux.
Avec Valentin Rongier, Morgan Sanson et Cuisance dans l'entrejeu, Marseillais alignait un milieu technique et travailleur. Cela a permis à l'équipe olympienne de contrôler le jeu et de réaliser quelques séquences séduisantes. Autre atout de ce système : un futur repositionnement de Payet. «Ce système peut permettre à Dim' de jouer comme numéro dix ou en attaque, on verra» , avoue «AVB». Il assure aussi la présence de trois milieux derrière le Réunionnais en cas de perte de balle. C'est une assurance supplémentaire.
Les contraintes du système
Ce 4-4-2 losange a des arguments séduisants, mais peut-il durer ? Il impose une grande justesse technique pour ne pas souffrir à la perte du ballon. Et hier, les Marseillais en ont parfois manqué. Mais, en face, l'équipe bordelaise était bien trop faible pour en profiter. Face à un adversaire plus redoutable, il faudra être plus vigilant. De plus, l'OM peut-il enchaîner les efforts réclamés par ce système ? Alors que certains éléments ont retrouvé un second souffle samedi, il faudra compter avec l'enchaînement des matchs et un effectif loin d'être pléthorique.
Par exemple, les latéraux sont beaucoup mis à contribution. Hier, les deux hommes de couloir, Hiroki Sakai et Jordan Amavi, ont été excellents, mais ce ne sera pas simple de réitérer de telles performances tous les trois jours. D'autant, on le sait bien, que Marseille manque justement d'une doublure pour le Japonais sur le côté droit. Il faudra également que Yuto Nagatomo se mette au niveau de ses coéquipiers. Il n'est donc pas certain que Villas-Boas abandonnera son 4-3-3, mais il dispose d'une nouvelle option qui a plutôt séduit et qu'on aimerait bien revoir.
Pour vous, l'OM doit-il rester en 4-4-2 losange ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...