Lucas Digne, l'un des rares animateurs du jeu de l'équipe de France ? L'idée était impensable il y a encore quelques années.
Avec Marcus Thuram devant lui, le latéral gauche a pourtant bien été la principale menace pour la Finlande, tombeuse des Bleus (0-2) en match amical mercredi au Stade de France.
Digne s'est enfin installé
C'est dire à quel point l'international tricolore, longtemps critiqué pour son manque de personnalité sur le terrain, a évolué depuis sa signature chez les Toffees. «Cela fait maintenant deux ans et demi que je suis arrivé à Everton et ça se passe super bien, je me sens vraiment épanoui là-bas», s'est réjoui Digne dans un entretien accordé à RTL.
«Le fait de pouvoir enchaîner les matchs en club et en sélection, ça me permet d'avoir de la régularité dans mes performances, a-t-il expliqué. Je suis content quand ça se passe bien.» Il est vrai que le joueur formé à Lille n'a pas toujours bénéficié de ce statut. Digne n'avait pas marqué les esprits à la Roma (2015-2016) ni au FC Barcelone (2016-2018), après ses deux saisons passées dans l'ombre de Maxwell au Paris Saint-Germain. Ce manque de temps de jeu l'avait d'ailleurs incité à quitter la capitale française. Trop tôt ?
Trop impatient au PSG ?
«Peut-être que j'ai parfois été impatient. J'aurais peut-être dû prendre plus mon temps. Peut-être qu'à Paris, j'aurais dû être un peu plus patient avant de partir, a regretté le latéral gauche de 27 ans. Mais après, ce sont des choix de carrière. J'avais besoin de jouer plus souvent et de jouer tous les matchs. J'avais ce besoin-là et après, franchement, quand je regarde ma carrière, je ne peux qu'en être fier.» D'autant que le natif de Meaux n'a pas non plus à rougir de son parcours en sélection. Et ce malgré l'énorme déception en 2018.
Alors qu'il pensait accompagner les Bleus au Mondial en Russie, l'ancien Barcelonais faisait seulement partie des suppléants. Un choix difficile à encaisser pour Digne, qui n'avait pas caché son incompréhension lorsque le sélectionneur Didier Deschamps lui a préféré Benjamin Mendy. Mais depuis, le Bleu aux 34 sélections s'est expliqué avec le technicien. «Ce sont des choix de coach. Ce qui s'est passé il y a deux ans maintenant, c'est derrière moi», a assuré le cadre de Carlo Ancelotti.
L'Euro en ligne de mire
«Ce sont des choses qui arrivent, c'est une déception qui fera partie de ma carrière. Mais après il faut avancer et c'est ce que j'ai fait en allant à Everton et en voulant montrer que je pouvais être très régulier et à un très bon niveau, a-t-il ajouté. Si on vit dans le passé, on n'avance pas et on ressasse tout le temps. On ne sera jamais heureux, on ne sera jamais quelqu'un de joyeux et c'est dommage.» C'est donc avec un état d'esprit positif que le concurrent de Lucas Hernandez espère disputer l'Euro en 2021. Et pas forcément dans ce rôle de remplaçant, qu'il ne connaît plus…
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