Les trois points, et puis c'est tout. Contraint de l'emporter pour rester dans le coup, le Paris Saint-Germain a assuré l'essentiel en prenant le dessus sur le RB Leipzig (1-0), mardi, lors de la 4e journée de la phase de poules de la Ligue des Champions. Un score très flatteur lorsque l'on se penche sur le contenu du match, complètement raté par le club de la capitale.
Le vide total
C'est simple, les hommes de Thomas Tuchel ont fourni une performance cataclysmique. En dehors de Keylor Navas et de la charnière défensive, qui a su tenir le coup, tout ou presque est à jeter. Des latéraux qui n'ont jamais réussi à dédoubler, des milieux trop proches de leurs partenaires défensifs et incapables de sortir le ballon pour se donner de l'air, des attaquants contraints de décrocher très bas et envoyés au casse-pipe pour aller se frotter aux grands gabarits allemands, Paris a livré une prestation dans le jeu indigne d'un vice-champion d'Europe.
Sans la naïveté de l'équipe allemande, dominatrice mais incapable d'appuyer là où ça fait mal, mais surtout sans un cadeau de l'arbitre, qui a accordé un penalty très généreux à Angel Di Maria pour une charge quasiment inexistante de Marcel Sabitzer, Paris aurait pu connaître une soirée encore plus compliquée. Un coup de pouce du destin bienvenu qui a permis aux pensionnaires du Parc des Princes de ne pas craquer face à une formation moins expérimentée mais bien supérieure à tous les niveaux sur cette rencontre.
Rothen et Madar atterrés
Pour comprendre la pauvreté du match parisien, il suffisait d'écouter les anciens du club. «Le résultat est toujours très important, peu importe la compétition. En Ligue des Champions, le PSG se devait de gagner ce match. Quand on analyse cette rencontre, qu'on me parle de solidarité, de dépassement de soi, de pressing... On se fout du monde ! Le PSG n'a fait que subir sur l'ensemble du match, a été incapable de servir proprement ses attaquants. (…) Il faut arrêter de tout mélanger, je vais aller loin, mais le PSG régresse de match en match ! Quand on voit cette qualité d'équipe, ce n'est pas suffisant» , a pesté Jérôme Rothen pour RMC Sport.
Un constat partagé par Mickaël Madar, atterrée par la performance francilienne. «Pour moi, c'est un véritable braquage. Un braquage sans armes. Tu ne peux pas offrir une telle prestation au Parc des Princes, même s'il n'y a pas de spectateurs. Il y avait tout à revoir dans cette équipe. Regardez la défense et le milieu de terrain, il n'y avait aucun espace entre les lignes. Par contre, entre l'attaque et le milieu, il y avait bien soixante-dix mètres» , a analysé le consultant pour L'Equipe. «La seule fois où ils se sont vraiment montrés solidaires, c'est lors des deux dernières minutes quand on a vu Neymar et Mbappé se lever pour encourager leurs partenaires alors qu'ils étaient sur le banc.» C'est dire le néant absolu...
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