Le monde du football se trouve en état de choc depuis l'annonce de la mort de Diego Maradona mercredi à l'âge de 60 ans suite à une crise cardiaque.
Considéré par beaucoup comme le meilleur joueur de tous les temps, El Pibe de Oro a eu droit à un hommage à la hauteur de son talent dans la presse ce jeudi matin, lui dont le visage malicieux s'affiche sur les Unes du monde entier.
Emotion en Argentine et en Italie
C'est évidemment chez lui en Argentine que l'émotion est la plus forte, à l'image de cette Une magnifique d'Olé qui montre l'ancien attaquant en train d'embrasser la Coupe du monde 1986, remportée avec l'Albiceleste, avec l'épitaphe «1960 - L'infini». Une manière de souligner que, mort ou pas, Maradona durera pour l'éternité. «Il n'y en aura pas d'autre pareil», rappelle Clarin, tandis que La Nacion adresse un «Merci champion» au nom du peuple argentin, dont le gouvernement a décrété un deuil national de trois jours.
En Italie aussi, l'émotion est vive, et plus particulièrement à Naples, où Maradona reste considéré comme un dieu. Si le quotidien napolitain Il Mattino se contente d'un «Merci», La Gazzetta dello Sport s'enorgueillit en Une : «Nous avons vu Maradona», présenté comme le «Dieu du football». Souvent moqué par le reste du pays avec Naples et détesté durant la fin de son aventure de l'autre côté des Alpes, l'Argentin s'offre un joli pied de nez posthume.
Le «dieu» Maradona salué dans le monde entier
Malgré son passage raté au FC Barcelone et celui express à Séville, l'Espagne rend elle aussi un bel hommage à la légende. «Dieu est au ciel», annonce le journal catalan Sport, tandis que Mundo Deportivo («AD10s») et AS («D10S est mort») proposent un joli jeu de mots. Marca affiche quant à lui une magnifique citation prononcée un jour par «Diego» : «Si je meurs, je veux naître à nouveau, et devenir footballeur. Et je veux être Diego Armando Maradona à nouveau. Je suis un joueur qui a donné de la joie aux gens, et c'est plus que suffisant pour moi.»
Même s'il n'a jamais joué en France en raison de son transfert avorté à l'Olympique de Marseille, la presse hexagonale n'oublie évidemment pas de saluer l'esthète du ballon. «Dieu est mort», titre ainsi L'Equipe en consacrant un dossier d'une vingtaine de pages à l'Argentin. Les quotidiens généralistes Libération («Céleste») et L'Humanité («Adieu compagnon») réservent aussi leur Une à un homme qui n'a jamais caché son engagement politique en faveur du socialisme latino-américain.
L'Angleterre rancunière…
Il faut se rendre en Angleterre, où la «main de Dieu» en quart de finale du Mondial 1986 a toujours du mal à passer, pour trouver des titres un peu plus piquants. «Il est dans les mains de Dieu», ose ainsi The Daily Mirror, tandis que The Independent met en avant ce «génie imparfait du football». Avec la même ironie, «Dieu a repris la main», lance le quotidien danois Ekstra Bladet. Un côté clivant bien synthétisé par un autre journal danois, Information, qui affiche en Une, «Le pécheur, le sauveur et le plus grand joueur de football». Maradona résumé en quelques mots…
«1960 - L'infini» - Olé
«Il n'y en aura pas d'autre pareil» - Clarin
«Merci champion» - La Nacion
«AD10S» - Cronica
«Dieu est mort» - L'Équipe
«Céleste» - Libération
«Adieu compagnon» - L'Humanité
«Nous avons vu Maradona» - La Gazzetta dello Sport
«D10S est mort» - AS
«D10s est au paradis» - Sport
«AD10S» - Mundo Deportivo
«AD10S» - Sphera Sports
Marca avec la citation de Maradona
«Il est dans les mains de Dieu» - The Daily Mirror
«El Diego» - The Guardian
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