le 08/12/2007 à 19h53

L’OM peut respirer à nouveau

En maîtrisant plutôt bien son sujet et en dominant assez facilement l'AS Monaco (2-0), l'Olympique de Marseille a aligné un cinquième match sans défaite en championnat. Surtout, le club phocéen s'est offert une grosse bouffée d'air dans les bas-fonds du classement.

En match avancé de la 17e journée de Ligue 1, l'Olympique de Marseille s'est facilement imposé aux dépens d'une pâle équipe de l'AS Monaco. En dominant les joueurs du club de la Principauté 2 à 0, les Phocéens, qui comptent désormais 21 points au classement, respirent beaucoup mieux à présent. Cette victoire devrait leur permettre de prendre un peu leurs distances avec la zone de relégation à l'issue de ce week-end. Il aura fallu pourtant attendre la deuxième période pour voir les filets de Flavio Roma trembler. Le premier à s'y coller fut Julien Rodriguez, l'ancien Monégasque. Un gros quart d'heure plus tard, il fut suivi par le capitaine olympien Lorik Cana. Tous deux ont trempé la vigilance de Flavio Roma de la tête. Si les Marseillais ont réalisé une belle opération au classement avec cette victoire, ce n'est en revanche pas le cas de l'ASM. Les hommes de Ricardo, qui comptent toujours 22 unités au compteur, pourraient voir les places européennes s'éloigner considérablement à l'issue de cette 17e journée.

Les buts

- A la 53e minute, Cheyrou contrôle des 25 mètres et enchaîne par une puissante frappe du droit de volée. Le ballon vient heurter la barre transversale. Roma, qui a plongé sur sa droite, est battu sur la reprise de la tête, plongeante, de Rodriguez dans les 18 mètres. Le défenseur marseillais était hors-jeu au départ de l'action mais l'arbitre accorde malgré tout le but à l'OM (1-0).

- A la 70e minute, sur un corner tiré par Zenden, Cana, totalement oublié par la défense monégasque, ajuste sa tête pour tromper Roma, qui n'esquisse pas le moindre geste (2-0).

Les autres temps forts

- A la 10e minute, idéalement servi par Valbuena d'un centre en retrait, Ziani, totalement esseulé dans les 18 mètres, reprend de l'intérieur du droit mais trouve le montant droit du but de Roma.

- A la 74e minute, sur un débordement et un centre de Meriem, Piquionne se retrouve en bonne position face au but après un contrôle. Mandanda s'interpose avec brio du pied sur la frappe à bout portant de l'attaquant monégasque.

La prestation de Marseille

Dans les buts, Steve Mandanda aura vécu une soirée plutôt tranquille, même si à la fin, il dut sauver son camp face à Piquionne. Sur les côtés, Taiwo et Bonnart n'ont pas été mis en danger par les Monégasques et ont pu s'offrir ainsi quelques montées offensives intéressantes. Face à leur ancien club, Givet et Rodriguez se sont montrés intraitables. Les deux compères n'étaient pas loin de leur milieu niveau. Au milieu de terrain, Cana a été partout, à la récupération comme à la finition. A ses côtés, Cheyrou a bien travaillé également. Il est à l'origine du but de Rodriguez. Les trois milieux offensifs, Valbuena, Ziani et Zenden, ont activement participé à la victoire marseillaise en proposant toujours des solutions. A noter le grand retour en forme de l'ancien Sochalien, intenable en première période. Devant, Niang, s'il n'a pas marqué, n'a pas démérité. Malgré tout, le Sénégalais aura tout de même été plus discret qu'à son habitude.

La prestation de Monaco

Sale soirée pour Flavio Roma, le meilleur Monégasque sur la pelouse, ce qui veut tout dire. Totalement abandonné par sa défense, le portier italien ne peut rien faire sur les deux buts encaissés. Dans l'axe, Modesto et Monsoreau ont essayé de jouer les pompiers pour éteindre les incendies mais ils ont beaucoup souffert face au quatuor offensif marseillais. Sur les côtés, Muratori et Cufré ont eux aussi éprouvé les pires difficultés à maîtriser leur couloir. Au milieu de terrain, le tandem Bernardi-Perez a été complètement étouffé par la paire Cana-Cheyrou. Meriem a souvent tenté d'apporter le danger offensivement, mais sans grand succès. Match très délicat pour Nenê. D'habitude si flamboyant avec son pied gauche, le Brésilien est cette fois passé complètement au travers de cette rencontre. Enfin, devant, Menez a fait quelques mauvais choix et a trop souvent tenté d'apporter seul le danger sur le but de Mandanda. Esseulé en pointe, Koller n'a eu aucun bon ballon à négocier.

L'homme du match : Lorik Cana (Marseille)

Le capitaine olympien aura été au four et au moulin durant toute la rencontre. A la récupération, Lorik Cana s'est montré intraitable, récupérant de nombreux ballons dans les pieds monégasques ou coupant sans cesse les trajectoires. De la tête, l'ancien Parisien s'est même offert le luxe d'inscrire le deuxième but marseillais. A signaler également la très grosse première mi-temps de Karim Ziani, qui se rapproche visiblement de sa meilleure forme.

La note du match : 12/20

Si les Marseillais ont rendu une belle copie, les Monégasques ont en revanche fortement déçu. Passifs en défense, incapables de prendre le dessus au milieu de terrain, inoffensifs devant, les hommes de Ricardo ont été bien trop inférieurs aux Phocéens pour pouvoir donner à cette partie une note plus que moyenne.

Grâce à cette victoire 2 à 0, qui ne souffre d'aucune contestation tant ils se sont montrés supérieurs aux Monégasques, les Marseillais se sont éloignés considérablement de la zone de relégation. C'est maintenant Liverpool qui les attend en Ligue des Champions. En revanche, les Asémistes, davantage concernés par le haut de tableau, ont vu quant à eux les places européennes se dérober sous leur nez encore une fois.


Ligue 1 / 17e journée
Marseille 2-0 Monaco (0-0)
Stade Vélodrome (Marseille)
Arbitre : Damien Ledentu
Buts : Rodriguez (53e) et Cana (70e)
Avertissements : Cana (56e) pour Marseille ; Meriem (27e), Piquionne (64e), Muratori (72e) et Bernardi (80e) pour Monaco

Marseille : Mandanda – Bonnart, Rodriguez, Givet, Taiwo – Cana (cap.), Cheyrou – Ziani (Gragnic, 77e), Valbuena (Oruma, 83e), Zenden – Niang (Cissé, 85e). Entr. : Eric Gerets.

Monaco : Roma (cap.) – Cufré, Modesto, Monsoreau, Muratori – Meriem, Perez (Adriano, 78e), Bernardi, Nenê – Ménez (Pino, 65e), Koller (Piquionne, 57e). Entr. : Ricardo.

Par Pierre-Damien Lacourte, le 08/12/2007 à 19h53
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