«J'ai vu peu d'âme dans cette équipe. Je n'ai pas vu de personnalité, je n'ai pas vu d'entraide entre eux, je n'ai pas vu de leader.» Après la victoire de l'Olympiakos contre l'Olympique de Marseille (1-0), en octobre dernier, Mathieu Valbuena n'avait pas hésité à se montrer très critique à l'encontre des hommes d'André Villas-Boas. Trois mois plus tard, et ce après deux défaites consécutives au Vélodrome contre Nîmes (1-2) et Lens (0-1), le milieu offensif n'a pas changé d'avis.
Les joueurs à côté de la plaque
Le meneur de jeu du club grec a notamment pointé du doigt la responsabilité des joueurs. «Il y a des problèmes beaucoup plus profonds à l'OM. À tous les étages. On a l'impression qu'ils ont touché le fond contre Nîmes, mais ils creusent encore plus profond. Ça a été catastrophique dans tous les compartiments» , a fait savoir le consultant de RMC, affirmant que les Marseillais ne mesurent pas leur rôle dans un tel club.
«Quand tu portes le maillot de l'Olympique de Marseille, tu dois avoir de la personnalité, du caractère, de l'amour propre. Tous ces ingrédients, il n'y a rien. Quand tu prends un but, normalement tu réagis. Il n'y a aucune réaction» , a rajouté Valbuena, qui a eu une pensée pour son ancien partenaire, Steve Mandanda. «Je connais Steve. Je le vois sur son visage. C'est un capitaine découragé, complètement désabusé par cette situation. Je le vois dans l'expression du visage.»
Valbuena n'épargne pas Villas-Boas, Eyraud et McCourt
Valbuena n'a pas non plus épargné l'entraîneur portugais, dont il doute énormément. «Ça fait un an et demi qu'il est à l'Olympique de Marseille. Est-ce qu'il a fait progresser son équipe ? Rien du tout. Il n'a rien fait progresser. Tactiquement, Lens les a trimballés. Il y a trop d'espaces. Les joueurs ont le temps de contrôler, de regarder... Tout le monde vient en retard, tout le monde est perdu sur le terrain» , a regretté le champion de France 2010.
L'ancien joueur du club sudiste a également mis un petit taquet aux dirigeants, également responsables de cette situation. «C'est bien beau de taper sur la table et de mettre des ultimatums» , a pesté le joueur de 36 ans, en référence au coup de gueule de Jacques-Henri Eyraud après Nîmes. «Mais Eyraud a une grande part de responsabilité, ainsi que McCourt, parce qu'on ne le voit pas» , a terminé l'ex-international tricolore. Un constat alarmant mais implacable.
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