Les matchs se suivent et se ressemblent pour l'Olympique de Marseille. Sans inspiration, le club phocéen a chuté à Monaco (3-1), samedi, dans le cadre de la 21e journée de Ligue 1. Un quatrième revers consécutif, après le Paris Saint-Germain (1-2), lors du Trophée des Champions, et face à Nîmes (1-2) et Lens (0-1), en championnat, qui envoie irrémédiablement André Villas-Boas sur le banc des accusés.
Des choix discutables
En effet, l'entraîneur portugais semble complètement dépassé depuis plusieurs semaines désormais. Ses choix, qui lui ont réussi lors de sa première saison, et même jusqu'au début de l'hiver, se retournent contre lui aujourd'hui. A Monaco, sans son talisman, Boubacar Kamara, le manager lusitanien n'a pas souhaité changer de tactique en répétant inlassablement son plan A avec l'utilisation du peu expérimenté Leonardo Balerdi en sentinelle. Résultat, l'habituel défenseur central argentin, après une bonne demi-heure, s'est fait manger tout cru par la paire composée par Aurélien Tchouaméni et Youssouf Fofana.
Mais l'assise défensive n'a pas été la seule à être déstabilisée. Comme depuis son arrivée sur la Canebière, Michaël Cuisance a été aligné dans un rôle de meneur de jeu qui ne lui va pas. Une énième fois. Conséquence, les ballons ne sont jamais arrivés aux attaquants, qui ont passé leur soirée à errer sur la pelouse de Louis II. Un choix discutable lorsqu'on sait que Dimitri Payet, remplaçant au coup d'envoi, n'a, malgré sa forme physique loin d'être optimale, pas souvent eu l'opportunité d'évoluer à son poste préférentiel de meneur de jeu, puisqu'il a quasi exclusivement été utilisé dans un rôle d'ailier gauche qui ne lui va guère.
A. Villas-Boas – «la VAR prenait un café ?»
En plus de ses décisions peu inspirées, Villas-Boas a perdu de sa sympathie. Plus agressif envers ses interlocuteurs, l'homme de 43 ans semble mal vivre les récents déboires de son équipe. Pour preuve, ses discours de plus en plus victimaires qui n'aident pas forcément ses troupes. «On a une expulsion à la 80e minute qui n'a pas été donnée, et on a un penalty sur Dimitri Payet qui n'a même pas été discuté. Pourquoi il y a une chose comme ça ? Parce que dans la VAR, on a un arbitre inférieur à l'arbitre qui est dans la surface» , s'est d'abord plaint AVB devant la presse.
Avant de sous-entendre que le corps arbitral a un problème avec l'OM. En cause, les cartons facilement donnés, mais aussi le corner injustement accordé à Monaco qui a mené au but du break. «Ce sont des choses qui sont faciles avec l'OM... On sort d'ici avec trois suspendus pour le match contre Lens. Je ne parle pas du corner qui a été donné, alors que ce n'était pas corner. L'arbitre s'est excusé et je lui ai dit que ça pouvait passer, parce que la VAR ne peut pas intervenir. Mais que faisait la VAR aujourd'hui ? Elle prenait un café ?» , s'est interrogé l'ancien technicien de Tottenham.
Une démonstration peu convaincante
Dans cette même conférence de presse, Villas-Boas a tenté tant bien que mal de s'accrocher aux branches en expliquant que rien n'était joué dans la course au podium. Avec une démonstration assez peu convaincante. «C'est vrai que l'on est loin mais regardez... On était douze points devant le troisième la saison dernière et quand le championnat s'est arrêté, le troisième était revenu à six points. Cela veut dire qu'ici en France, regardez ce qu'il se passe avec Lens qui nous a battu et a ensuite perdu contre Nice, tout peut se passer» , a rajouté le vainqueur de la Ligue Europa 2011.
Avant de retrouver un semblant de lucidité. «On a une moyenne de points faible, neuf de moins que la saison dernière au même moment. Ce sont des moments durs mais j'espère que l'on va s'en sortir. En revanche, concernant l'objectif du club, il faut continuer à croire qu'à la fin de la saison cela puisse encore être jouable. Les confrontations directes arrivent maintenant. Ce samedi, c'était la première, Monaco s'est un peu échappé et on doit continuer à insister. On n'a pas le choix» , a terminé Villas-Boas. Avec Rennes, Lens et le Paris Saint-Germain au programme lors des trois prochains matchs, ce ne sera pas une partie de plaisir.
Villas-Boas est-il toujours l'homme de la situation à l'OM ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...