Ce samedi 30 janvier 2021 va laisser des traces à Marseille. Hier, des centaines de «supporters» de l'Olympique de Marseille ont mené une opération coup de poing à la Commanderie, le centre d'entraînement du club phocéen. Plusieurs d'entre eux ont réussi à pénétrer dans les bâtiments pour causer des dégâts matériels ainsi qu'une belle peur aux joueurs et salariés de l'OM.
«C'est un club de fou»
Dans son édition du jour, L'Equipe révèle que les Olympiens sont très touchés par ces incidents violents. Le défenseur Alvaro Gonzalez l'a été physiquement par un projectile, mais il souffre d'une «toute petite égratignure» a tenu à rassurer l'un de ses proches, qui ne cache pas que «cela aurait pu être plus grave» . L'Espagnol était sorti à la rencontre des individus en colère avec son entraîneur André Villas-Boas, qui a lui été visé par deux bouteilles d'eau.
«Je n'ai jamais vu ça» , confie un joueur au quotidien sportif. Un proche d'un élément du vestiaire ne cache pas son inquiétude : «C'est un club de fou et j'espère qu'il partira très vite.» La question d'un avenir à Marseille risque en effet de se poser dans la tête de certains joueurs olympiens, notamment chez les éléments prêtés. Ces derniers vont-ils vouloir rester après de tels incidents si l'OM souhaite lever leur option d'achat en fin de saison ?
Les joueurs «ont peur»
Plusieurs joueurs sont également remontés contre la direction, jugée incapable de calmer la gronde qui montait ces dernières semaines et d'assurer leur sécurité. «Alvaro et ses coéquipiers ont peur, ils sont préoccupés par la situation. Ils ont demandé à rencontrer le président rapidement pour avoir des garantis quant à leur sécurité» , confie un membre de l'entourage du défenseur marseillais. Des Olympiens en veulent aussi à certains médias, accusés d'avoir organisé un «Marseille Bashing».
«On va essayer d'établir les responsabilités, et toutes les responsabilités. Je pense à ceux qui depuis des semaines, voire des mois, incitent à la violence, la haine, jouent ce petit jeu vicieux et font en sorte que la mayonnaise monte. Il y a des responsabilités qui vont au-delà de ceux qui étaient à la Commanderie cet après-midi, et ceux-là vont devoir en répondre» , a lancé le président Jacques-Henri Eyraud au Canal Football Club, visant clairement certains médias.
Ça n'arrange pas Longoria...
Ces évènements ne sont pas une bonne publicité pour l'OM. Outre l'interrogation sur l'avenir de plusieurs joueurs de l'effectif, les incidents ne vont pas aider le directeur sportif Pablo Longoria, qui doit trouver un milieu de terrain d'ici lundi soir. Certaines cibles pourraient bien être refroidies par les images observées à la Commanderie... De même, la quête du successeur de Villas-Boas, qui a fait comprendre vendredi que son aventure à Marseille s'arrêtera en juin, ne risque pas d'être facilitée par le chaos de samedi.
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