Mauricio Pochettino tient déjà son match référence sur le banc du Paris Saint-Germain. Pour sa première en Ligue des Champions, l'entraîneur argentin a réalisé le coup parfait lors de la large victoire contre le FC Barcelone (1-4), mardi. Une rencontre maîtrisée de A à Z.
La composition d'équipe idéale
A commencer par la composition d'équipe. Alors qu'il aurait pu jouer petits bras, le manager sud-américain a persisté avec son schéma en 4-2-3-1 très joueur afin de maintenir une position haute sur le terrain. Un choix payant puisque les deux têtes pensantes du jeu parisien, à savoir Leandro Paredes, qui occupait le rôle de meneur de jeu reculé, et Marco Verratti, aligné en tant que milieu offensif, ont su se trouver à merveille sans se marcher sur les pieds. Une relation technique qui a totalement déstabilisé l'entrejeu catalan, incapable de couper les lignes de passes.
Pochettino a également réalisé des choix très forts, notamment sur la ligne d'attaque. Convaincu par la prestation de Moïse Kean contre Nice, l'ex-technicien de Tottenham a décidé de lui laisser sa chance sur l'aile droite pour lui permettre de poursuivre sur son élan. Une confiance parfaitement rendue par l'Italien, qui a énormément donné dans son couloir pour prêter main forte à Alessandro Florenzi, mais surtout pour profiter du jeu en pivot plutôt efficace de Mauro Icardi, qui s'il n'a pas marqué, a été important pour occuper les défenseurs centraux barcelonais.
Pochettino a gardé la tête froide
En cours de match, Pochettino ne s'est pas trompé en réalisant les ajustements idoines. Alors qu'il commençait à multiplier les fautes après avoir été averti assez rapidement, Idrissa Gueye a été sorti à la pause par Pochettino. Une décision rapide et surtout sage qui a évité de mettre le PSG dans une situation compliquée. Il est utile de rappeler qu'à Old Trafford, début décembre, Ole Gunnar Solskjaer avait laissé Fred sur le terrain malgré l'épée de Damoclès au-dessus de sa tête. Un non-choix qui s'était soldé par l'expulsion du milieu brésilien et la perte totale du fil de la rencontre contre Paris.
Aussi, l'entraîneur passé par l'Espanyol n'a jamais donné l'impression de paniquer sur le bord de la touche. A son image, les Parisiens n'ont pas reculé et ont toujours voulu jouer pour enfoncer le clou. Alors qu'il aurait pu fermer la boutique en sortant Verratti, Pochettino en a voulu plus en lançant Julian Draxler, un profil encore plus offensif. Une décision récompensée puisque l'Allemand, après un contre maîtrisé, a parfaitement servi Kylian Mbappé pour enfoncer le quatrième but. Une réalisation qui a probablement scellé la qualification du PSG. Et Pochettino y est pour beaucoup.
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