S'il y a bien un joueur qui a longtemps été irréprochable en Ligue des Champions, c'est Cristiano Ronaldo. Meilleur buteur (134) de l'histoire de la compétition et vainqueur du trophée à cinq reprises avec Manchester United et le Real Madrid, l'attaquant portugais a été recruté à l'été 2018 par la Juventus pour tenter de mettre un terme à 22 ans de disette et 5 finales perdues depuis 1997. Une mission que le quintuple Ballon d'Or ne parvient toujours pas à remplir.
Ronaldo impuissant
Pour la troisième année de suite, Ronaldo a échoué prématurément avec la Vieille Dame. Trois fois contre des clubs qui n'appartiennent pas à un championnat du Big Four : en quarts face à l'Ajax en 2019, en 8es contre l'Olympique Lyonnais en 2020 et en 8es face au FC Porto en 2021. Trois échecs retentissants pour une équipe qui n'a pas hésité à débourser 117 millions d'euros, bonus compris, pour un joueur de 33 ans au moment de son transfert, jusqu'ici considéré comme le roi incontesté et incontestable de l'épreuve.
Alors qu'il avait atteint le dernier carré de la compétition pour ses 8 dernières saisons avec la Maison Blanche, CR7 n'a toujours pas joué de demi-finales chez les Bianconeri. Plus inquiétant encore, il n'a, pour la première fois depuis la saison 2005-2006, pas réussi à trouver la faille lors de la phase éliminatoire. Pour en rajouter une couche, le quintuple vainqueur de la C1 a, en trois saisons, fait beaucoup moins bien que sur son dernier exercice au Real, avec «seulement» 14 buts marqués pour la Juventus contre 15 réalisations en 2017-2018.
Un projet qui tombe à l'eau ?
Même s'il lui reste une année de contrat, force est de constater que le recrutement de Ronaldo est un échec. Un tel investissement a énormément coûté aux dirigeants, qui n'ont pas forcément su, et même pu, bâtir un collectif digne de ce nom pour entourer un joueur, qui s'il reste toujours aussi performant en Serie A, ne peut pas régler certaines problématiques spécifiques à une compétition du niveau de la C1. Un déséquilibre qui a mené la Juventus, finaliste en 2015 et 2017, sans Ronaldo, droit dans le mur lors des trois dernières éditions.
Les dirigeants doivent-ils d'ores et déjà se poser la question de son départ dès le terme de la saison actuelle ? La réflexion existe. S'il est toujours bankable, CR7 représente un véritable gouffre pour les finances turinoises, encore plus avec la crise du Covid-19. S'il souhaite démarrer un nouveau cycle, le nonuple champion d'Italie en titre va devoir prendre des décisions fortes. La plus retentissante pourrait être de se séparer de sa superstar. Aussi forte soit-elle... jusqu'à un certain point.
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