Quatre à la suite pour Noël Le Graët ! Ce samedi, le dirigeant en poste depuis 2011 a été réélu pour un 4e mandat à la tête de la Fédération française de football (FFF) à l'issue de l'assemblée générale élective.
Avec 73,02% des suffrages, l'homme de 79 ans a écrasé la concurrence dès le premier tour et facilement devancé l'ancien patron de la Ligue de football professionnel Frédéric Thiriez (25,11%) et l'outsider Michel Moulin (1,87%).
Le Graët ira au bout
«Le score est net. Je suis content du score, d'être réélu, de la marge avec mes concurrents. On avait calculé 65/68%» , a ensuite savouré le Breton en conférence de presse, avant de répondre aux critiques sur son âge avancé. «Je vais aller au bout du mandat, bien sûr que oui, si ma santé le permet (il s'est remis d'une leucémie lymphoïde en 2018, ndlr). Sinon, je ne me serais pas représenté. Au milieu, il y a le Qatar (le Mondial 2022, ndlr) et il faut préparer la succession, quand même. (…) Je ne me présenterai pas une 5e fois si c'était la question, et encore il ne faut jamais dire jamais», a même plaisanté le dirigeant dans ce qui ressemble à une provocation adressée à ses détracteurs.
Il assume «les gros mots»
«J'ai des boules Quies, parfois», a d'ailleurs ajouté le natif de Bourbriac en référence à la campagne électorale qui a été dure. «Ce monsieur, qui visiblement ne maîtrise plus son expression ou ses pulsions, est indigne de représenter le premier sport français», avait notamment taclé Thiriez en réponse aux propos du boss de la FFF qui avait cru bon de déclarer au sujet de l'équipe de France féminine : «Elles peuvent se tirer les cheveux, ça m'est égal.» Également critiqué pour son discours ambigu concernant la lutte contre le racisme et l'homophobie, Le Graët n'a pas l'intention de changer. «C'est important d'avoir une bonne image bien lisse, bien élevée, mais il m'arrive de dire des gros mots, ça peut m'arriver. Je m'excuse déjà pour ce que je vais dire dans quelques jours», a ironisé le dirigeant.
Au-delà de ces petites phrases, les véritables défis ne manqueront pas avec notamment l'Euro et le Mondial 2022 à préparer, le climat tendu en équipe de France féminine à surveiller et surtout les difficultés du monde amateur, fortement impacté par l'arrêt des compétitions provoqué par la crise du coronavirus. «Pour la reprise des championnats amateurs, on verra s'il y a une petite fenêtre de tir» , a glissé le patron de la 3F qui a promis durant la campagne de donner au cours de son mandat 20 millions d'euros de dotations en matériel (ballons, chasubles, maillots...) aux plus petits clubs pour favoriser la reprise, dont une première tranche de 10 M€ dès le mois de juin.
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