Avec sa place de leader serein en Bundesliga (4 points d'avance sur le RB Leipzig) et sa qualification facile pour les quarts de finale de la Ligue des Champions où il retrouvera le Paris Saint-Germain, on pourrait dire que tout baigne pour le Bayern Munich malgré son élimination précoce en Coupe d'Allemagne au mois de janvier.
Pourtant, derrière cette harmonie de façade, de grosses tensions se sont accentuées ces derniers jours en interne entre l'entraîneur Hansi Flick et le directeur sportif Hasan Salihamidzic.
Avec ses compos, Flick envoie des messages…
En désaccord sur la politique de recrutement depuis plusieurs mois, les deux hommes ont récemment eu une réunion qui était censée leur permettre de recoller les morceaux mais qui n'a fait qu'accentuer leurs différends, nous apprend ce lundi le journal L'Equipe. Symboles de ce malaise : les choix de Flick samedi à l'occasion de la large victoire contre Stuttgart (4-0) en Bundesliga, notamment en ce qui concerne la gestion de Lucas Hernandez, recrue la plus chère de l'histoire du club (80 millions d'euros en 2019) et estampillée Salihamidzic.
Pour la première fois de la saison, le technicien a en effet aligné deux droitiers au poste de défenseur central en préférant Niklas Süle à Hernandez pour épauler Jérôme Boateng (David Alaba jouait un cran plus haut en l'absence de Joshua Kimmich). Même l'expulsion rapide du latéral gauche Alphonso Davies, qui représentait l'occasion idéale pour lancer l'international français, n'y a rien changé puisque le coach du Bayern n'a fait aucun changement dans l'immédiat. Difficile évidemment de ne pas y voir une provocation adressée à Salihamidzic…
Rummenigge met le holà
Au-delà du cas Hernandez, le sort réservé par Flick à des éléments comme le latéral droit Bouna Sarr ou le gardien Alexander Nübel, tous deux recrutés l'été dernier à l'initiative du dirigeant et qui jouent peu, accrédite un peu plus cette thèse. Bien sûr, on pourrait considérer que ce malaise est accentué par la presse française, soupçonnée de chercher à déstabiliser le géant bavarois à l'approche des retrouvailles avec le PSG. Sauf que l'heure a été jugée suffisamment grave en interne pour que le patron des Roten, Karl-Heinz Rummenigge, intervienne lui-même à ce sujet.
«Nous ne souhaitons pas que cette affaire de famille s'envenime. Nous devons veiller à ce que la situation ne devienne pas pire que celle qui concerne la famille royale d'Angleterre», a plaidé le dirigeant dans les colonnes du journal Welt am Sonntag, tout en répétant que Flick, sous contrat jusqu'en juin 2023 et cité parmi les possibles successeurs de Joachim Löw comme sélectionneur de l'Allemagne, sera toujours en poste la saison prochaine. Le boss bavarois va devoir user de toute son expérience pour ramener le calme au sein d'une institution peu coutumière de ce genre de soubresauts…
Pensez-vous que ce malaise va finir par impacter les résultats du Bayern ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» …