«Le retour de Dieu». Absent de la sélection suédoise depuis près de 5 ans, d'abord par choix, puis faute de réponses favorables à ses appels du pied, Zlatan Ibrahimovic (39 ans) a fait preuve de sa modestie habituelle au moment de commenter son retour avec les Blågult.
Pourtant, au-delà de cette nouvelle punchline, c'est un nouveau Zlatan, beaucoup moins centré sur lui-même et nettement plus impliqué pour le collectif, qui a retrouvé la sélection la semaine dernière.
Ibrahimovic raconte son changement…
«Je suis plus mature dans mon jeu et en ce qui concerne ma façon d'être», a ainsi soutenu l'attaquant du Milan AC devant la presse de son pays à l'issue du succès face au Kosovo (3-0) dimanche dans les éliminatoires de la Coupe du monde 2022. «Je suis dans une approche différente maintenant. Je n'ai plus rien à prouver, je n'ai rien d'autre à faire dans ma carrière que de profiter. J'ai 39 ans et je joue en équipe nationale et à Milan. Peu de gens à cet âge font cela. J'ai mon record (meilleur buteur de la sélection avec 62 buts en 118 capes, ndlr) et j'ai marqué quelques buts dans la vie. Si je peux aider (Alexander) Isak à marquer des buts, je le ferai.»
Au-delà des mots, l'ancien Parisien a joint les actes à la parole puisqu'il a délivré deux passes décisives sur ses deux premiers matchs, d'abord pour Victor Claesson contre la Géorgie (1-0) jeudi dernier, puis dimanche pour Ludwig Augustinsson d'une superbe aile de pigeon, avant de servir Isak sur le 2e but (sa passe n'est pas comptabilisée comme décisive sur cette action, ndlr).
… et règle ses comptes
Précieux également comme point d'appui, le Scandinave a d'ailleurs sous-entendu que cette attitude très collective fait partie d'un deal conclu avec le sélectionneur Janne Andersson avant son retour. «Je ne suis pas ici à des fins personnelles. Je suis ici pour aider Janne et montrer le chemin. C'est clair que je suis une personne complètement différente. Dans la communication, avec Janne, sur la philosophie qu'il défend. Il veut cette approche, alors je lui donne cette approche», a soutenu le natif de Malmö.
Evidemment, le buteur n'a pas perdu son franc-parler pour autant et a également profité de cette sortie médiatique pour régler ses comptes avec la légende du hockey sur glace, Börje Salming, qui avait critiqué il y a un an ses gestes selon lui trop autoritaires vis-à-vis de ses coéquipiers. «Les gens épient mes gestes, regardent si j'applaudis. Dès que vous faites un geste en Suède, cela est perçu comme quelque chose de négatif. En Italie, c'est complètement différent. Ce n'est pas parce que vous faites un geste que vous êtes négatif. C'est ma façon d'être positif. J'ai entendu Salming ouvrir la bouche et dire quelque chose à propos des gestes sur le terrain. Mais si vous ne connaissez pas la personne, n'ouvrez pas la bouche», a taclé Zlatan. Changer oui, mais certainement pas se renier !
La superbe passe décisive d'Ibrahimovic contre le Kosovo
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