Lorsque l'on s'habitue à l'excellence, il est préférable de ne pas faiblir. Car au moindre coup de pompe, les reproches fusent. Erling Braut Håland (20 ans) en sait désormais quelque chose.
Vivement critiqué par John Arn Riise et Bernt Huslker pour son comportement différent entre la sélection et le Borussia Dortmund, l'attaquant norvégien n'a pas réussi à retrouver le chemin des filets au Monténégro (0-1), mardi.
Un mutisme inhabituel
En effet, c'est son compère du RB Leipzig, Alexander Sørloth, qui s'est chargé d'offrir la victoire à la nation scandinave. Remplacé à la 80e minute par Joshua King, l'ancien joueur du Red Bull Salzbourg n'a une nouvelle fois pas été capable de se mettre en évidence. Un mutisme qui inquiète forcément au pays. Car Håland vient d'enchaîner un troisième match de rang dans ces éliminatoires, après la Turquie et Gibraltar, sans marquer avec sa sélection. Quatre au total en prenant en compte la rencontre face à l'Irlande du Nord, à l'automne.
Une inefficacité totalement inhabituelle. Et pour cause, Håland n'a jamais passé plus de deux matchs sans marquer depuis désormais 18 mois. Que ce soit à Salzbourg ou à Dortmund, le buteur nordique a toujours réussi à se rassurer au bout de trois sorties. Cette saison, cela ne lui est arrivé qu'à quatre reprises. Trois fois, il a mis un terme à son mutisme grâce à un doublé face à des adversaires particulièrement coriaces : le RB Leipzig, le Borussia Mönchengladbach et... le Bayern Munich. Preuve que son agacement peut faire de gros dégâts.
E. Håland – «je dois montrer autre chose»
Forcément touché par les attaques dont il est la cible, le jeune buteur a tenu à réaliser son mea culpa. «Je dois hisser mon niveau de jeu de plusieurs crans. Si nous voulons avoir une chance de nous qualifier pour la Coupe du monde, nous devons faire beaucoup mieux. Surtout moi. Je dois montrer autre chose que sur ces trois derniers matchs» , a indiqué la star du BvB au terme du match au Monténégro. Une timide mais franche auto-critique pour Håland, qui devra mettre le bleu de chauffe dès septembre pour tenter d'amener la Norvège à son premier Mondial depuis 1998.
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