Fin décembre 2020, le Père Noël avait été plus généreux envers Laurent Blanc qu'avec Thomas Tuchel. Pendant que l'Allemand était éjecté par le Paris Saint-Germain pour finalement rebondir à Chelsea, celui que l'on surnomme «Le Président» s'installait dans sa nouvelle équipe d'Al Rayyan.
Les débuts réussis de Blanc
Mais les deux entraîneurs ont quand même un point commun, à savoir un début d'année civile réussi sur le plan sportif. Car à l'image de Tuchel chez les Blues, Blanc redonne des couleurs à sa formation au Qatar.
Al Rayyan, seulement 6e de la QNB Stars League à son arrivée, a atteint le podium à trois journées de la fin grâce aux 7 victoires en 10 matchs obtenues avec le Français. A noter que le club du Cheikh Ali bin Saud bin Ahmed al Thani, cousin de la famille à la tête du PSG, va également disputer les demi-finales de la coupe locale. Tous ces bons résultats reflètent le bonheur retrouvé de Blanc, totalement épanoui aux côtés de son adjoint Franck Passi et de son préparateur physique Philippe Lambert.
Des conditions difficiles
«J'ai repris du plaisir à travailler, le goût des entraînements et à animer des séances. Je m'amuse plus qu'au PSG, a confié le Cévenol au journal L'Equipe. J'ai plus de boulot sur le terrain. Avant, c'était Jean-Louis (Gasset, ndlr) qui faisait surtout ça. Là, on se partage les groupes avec Franck. Philippe s'occupe de la préparation physique.» C'est à travers cette organisation que Blanc tente de mettre sa philosophie offensive en place. Une stratégie exigeante sur le plan technique, et peut-être un peu trop ambitieuse au Qatar.
«Les gars ont vraiment envie d'apprendre. Le niveau n'est pas fameux, il y a parfois des bugs mais on ne peut rien reprocher aux joueurs, a reconnu l'ancien sélectionneur de l'équipe de France. J'ai même des semi-pros qui travaillent dans l'armée ou la police. C'est discipliné. Il y a des situations cocasses mais je vis à la fois une expérience de vie et professionnelle inédite.» Parmi ces drôles d'anecdotes, Blanc s'apprête à partir en Inde pour y disputer la Ligue des Champions asiatique avec un effectif très réduit.
Déjà des touches en Europe
«On va partir là-bas avec un groupe d'une petite quinzaine de joueurs. On sera un peu juste, a-t-il regretté. Mais c'est une expérience de plus. Je suis venu là pour vivre ça. Je sais que je ne ferai pas 10 ans au Qatar !» On devine que Blanc n'a rien perdu de son ambition. D'ailleurs, le quotidien sportif évoque un possible retour en Europe cet été. Al Rayyan aimerait conserver son coach sous contrat jusqu'en 2022 mais ce dernier, notamment en collaboration avec le célèbre agent Jorge Mendes, aurait déjà des touches sur le Vieux Continent. Autant dire que les premières rumeurs ne tarderont pas à circuler…
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