Les sentiments se mêlent du côté de Munich. Quelques heures seulement après sa première défaite en Ligue des Champions depuis deux années, face au Paris Saint-Germain (2-3), lors du quart de finale aller, le navire Bayern tangue.
Alors que l'optimisme reste de mise pour la seconde manche au Parc des Princes, Hans-Dieter Flick n'en reste pas moins contrarié. Et c'est peu dire si l'entraîneur du club bavarois a ses raisons.
Flick sort la carabine
Cela a commencé dès jeudi. Présent en conférence de presse, le manager allemand a mis un premier taquet à Hasan Salihamidzic. Ce n'est pas un secret, les deux hommes ne peuvent pas s'entendre. Encore moins depuis l'annonce du départ de Jérôme Boateng en fin de contrat. «Je dois répondre ici aux questions de façon professionnelle, mais je n'ai pas à répondre à toutes les questions si je ne veux pas le faire. Jouer un peu la comédie, ça fait aussi partie du métier d'entraîneur» , a lâché l'ancien adjoint de Joachim Löw avec la Nationalamannschaft. Une humeur massacrante qu'il avait toujours ce vendredi en zappant plusieurs questions sur son avenir.
Cela ne l'a pas empêché de revenir en partie sur le dernier mercato estival. Rappelons que Flick a très mal digéré le départ de Thiago Alcântara pour Liverpool. D'où sa nouvelle sortie très sèche pour critiquer de manière explicite le travail effectué par son directeur sportif. «J'entraîne cette équipe depuis un an et demi. Je crois que la saison dernière, nous avions une équipe qui - et tout le monde le sait et tout le monde sera d'accord avec moi - était qualitativement meilleure que l'équipe de cette année» , a tancé le champion d'Europe en titre, qui estime ne pas avoir la profondeur de banc nécessaire pour maintenir un niveau de performance très élevé en cette période spéciale.
Une infirmerie qui déborde
Une position d'autant plus logique que le Bayern pourrait faire sans de nombreux cadres à Paris. Alors que Corentin Tolisso, Douglas Costa et surtout Robert Lewandowski, qui a cruellement manqué mercredi, sont d'ores et déjà forfait pour la rencontre dans quatre jours, Serge Gnabry, positif au Covid-19, n'est pas assuré de retrouver sa place. Une infirmerie qui s'est remplie avec la défection entérinée de Niklas Süle et les pépins physiques rencontrés par Lucas Hernandez et Léon Goretzka. Ces deux derniers ne savent toujours pas s'ils pourront tenir leur place pour un match qui s'annonce particulièrement bouillant.
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