A la tête d'une équipe des Girondins de Bordeaux à la dérive et qui glisse dangereusement vers la zone rouge avec une 16e place au classement à 4 journées de la fin, l'entraîneur Jean-Louis Gasset ne parvient pas à endiguer la spirale catastrophique, avec 11 défaites sur les 13 derniers matchs de Ligue 1.
Pour ne rien arranger, la crise couve au club depuis plusieurs mois et une bombe a été lâchée la semaine dernière par l'actionnaire King Street, qui a annoncé son départ en laissant les Marine et Blanc au bord du dépôt de bilan.
Gasset se sent trahi
Il y a quelques semaines, Gasset avait déjà reproché aux dirigeants de lui avoir menti au sujet des moyens à sa disposition, pour l'attirer l'été dernier. Et cette nouvelle trahison, avec la fuite du fonds d'investissement, représente la goutte de trop pour le technicien qui s'est exprimé pour la première fois à ce sujet ce vendredi en conférence de presse… sans mâcher ses mots !
«Là où je suis déçu, c'est que des gens m'ont téléphoné cet été. Je les ai vus en visio une fois, deux fois, trois fois, quatre fois parce que je n'étais pas convaincu. À force de m'entendre dire ''vous avez une image à Bordeaux, vous êtes capable'', je me suis laissé convaincre. Là, on peut parler de trahison. Le discours avait été le même avec Alain Roche (le directeur sportif, ndlr), pour qu'il vienne dans son club, parce qu'il était une figure. On nous a appâtés», a dénoncé l'homme de 67 ans, avant de hausser encore le ton.
J.-L. Gasset – «c'est une tuile, et d'un coup c'est le toit qui tombe»
«De là à nous quitter à cinq matchs de la fin, c'est la cerise sur le gâteau quand même. Car ils ont fait des pieds et des mains pour nous faire venir. On n'a pas fait ce qu'on avait prévu sportivement, et patatras. Tous les jours c'est une tuile, et d'un coup c'est le toit qui tombe», a pesté l'ancien adjoint de Laurent Blanc. Malgré le sentiment d'avoir été floué, le Sudiste tente de mettre ses états d'âme de côté, au nom du pacte pour le maintien passé avec ses joueurs, qu'il faut plus que jamais remobiliser. «Là, il faut regarder les joueurs, trouver les arguments, essayer de leur enlever l'inquiétude. C'est compliqué», a admis Gasset. A Bordeaux plus qu'ailleurs, il est temps que la saison se termine, en souhaitant aux Girondins que ce soit avec le maintien et un repreneur à la clé, et très probablement aussi avec les adieux du technicien, malgré un contrat courant jusqu'en juin 2022...
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