Dimanche face à Nice, l'entraîneur Rudi Garcia dirigera normalement son dernier match à la tête de l'Olympique Lyonnais. Arrivé en fin de contrat et pas sollicité pour prolonger, le technicien laissera, sauf contre-performance de l'AS Monaco, l'OL à la 4e place du classement en Ligue 1 avec une qualification en poche pour la prochaine Ligue Europa.
Si le destin de Garcia ne fait plus guère de doutes, en revanche le flou le plus total règne concernant l'identité de son successeur.
3 pistes déjà compromises
Ces dernières semaines, les noms de Christophe Galtier (Lille), Paulo Fonseca (AS Rome), Roberto De Zerbi (Sassuolo), Marcello Gallardo (River Plate) et Patrick Vieira (libre) ont en effet circulé, mais trois de ces cinq pistes apparaissent déjà comme fortement compromises. Entre le pont d'or offert par Nice et le challenge sportif plus attractif proposé par Naples, Galtier ne fait pas de Lyon sa priorité. De son côté, De Zerbi est annoncé tout proche du Shakhtar Donetsk, tandis que Gallardo, flatté par l'intérêt de l'OL, ne sera pas disponible avant décembre.
Resterait donc Fonseca et Vieira. Au cas où ces pistes n'aboutissent pas, une autre idée a commencé à germer ces dernières semaines dans l'esprit des dirigeants lyonnais, révèle France Football ce mardi : celle d'installer le directeur sportif Junhino sur le banc des Gones !
Le pari Juninho ?
Cette option présente plusieurs avantages. Economiques d'abord puisque le Brésilien est déjà lié au club et ne coûtera donc pas un centime supplémentaire, ce qui n'est pas insignifiant dans le contexte actuel. Le dirigeant peut aussi se targuer de bien connaître l'effectif et de maîtriser à merveille le mode de fonctionnement du club. Surtout, ce choix permettrait à «Juni» de se rapprocher du terrain, ce qui ne serait pas pour lui déplaire, au contraire... Récemment, L'Equipe rappelait ainsi que le Sud-Américain depuis son retour en 2019 n'hésite pas à s'immiscer dans les choix tactiques des entraîneurs lyonnais, ce qui expliquerait en partie ses relations très fraîches avec Garcia. En nommant l'homme de 46 ans sur le banc, le président Jean-Michel Aulas mettrait un terme à ce problème d'interférences.
Reste deux obstacles et non des moindres : l'expert en coup franc ne possède pas d'expérience significative en tant qu'entraîneur et le choisir représenterait donc un réel pari. L'OL devrait en plus payer des amendes puisque l'idole des supporters ne dispose pas des diplômes requis pour exercer en Ligue 1. Le jeu en vaut-il la chandelle ? Alors qu'il pourrait vivre une deuxième saison consécutive sans Ligue des Champions, l'OL n'a plus vraiment le droit de se tromper. Aulas souhaitant attendre la fin de saison pour entamer les contacts avec les entraîneurs ciblés, il faudra patienter jusqu'à la semaine prochaine pour commencer à y voir plus clair…
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