Le plus dur n'est pas d'atteindre le sommet, mais d'y rester. Les joueurs de l'équipe de France en sont conscients, eux qui évoluent avec une cible dans le dos durant cet Euro. Annoncés comme les grands favoris après leur titre mondial en Russie, les Bleus étaient attendus au tournant pour leur entrée en lice dans l'épreuve.
Et comme prévu, ils n'ont pas déçu au moment de prendre le dessus sur l'Allemagne (1-0), mardi à Munich. Un match qui a mis en lumière la solidité défensive du bloc français.
Quasiment aucune faille
Alors qu'ils avaient alterné le bon et le moins bon en Russie, où l'Argentine et la Croatie avaient marqué 5 buts, sans compter les arrêts improbables d'Hugo Lloris contre l'Uruguay et la Belgique, les Bleus ont appris à subir sans trop souffrir. A l'image du match gagné au Portugal (0-1), en novembre en Ligue des Nations, la France a concédé très peu d'opportunités dangereuses. En dehors d'une frappe au-dessus de la barre de Serge Gnabry, la Nationalmannschaft n'a jamais vraiment réussi à inquiéter le gardien de Tottenham, qui a pu compter sur dix partenaires affamés et conditionnés pour faire d'énormes efforts.
Car à l'Allianz Arena, pas un seul des joueurs de champ n'a été en dessous dans l'implication. Ceux qui militaient pour Lucas Digne au poste de latéral gauche ont dû comprendre pourquoi Lucas Hernandez, qui a rendu la vie dure à Joshua Kimmich, était indéboulonnable. Coupables de fautes de concentration en club ces derniers mois, Raphaël Varane et Presnel Kimpembe n'ont fait aucune erreur en défense centrale, alors que le trio de l'entrejeu formé par Paul Pogba, N'Golo Kanté et Adrien Rabiot a été au four et au moulin, à l'image d'Antoine Griezmann, parfois latéral droit, et Kylian Mbappé, tous deux auteurs de replis importants en première période.
La solidarité mise en avant par les Bleus
Il suffisait d'écouter les termes utilisés par le groupe France à l'issue du match pour comprendre qu'un doublé passera d'abord par un bloc en béton armé pour dépiter les adversaires. «La défense, de façon collective, est une force chez nous. C'est sur ça qu'on doit s'appuyer pour réussir une grande compétition, comme on l'avait fait en 2018. On s'était préparé pour ce rendez-vous. On travaille depuis des semaines techniquement, tactiquement. Il a fallu alors être prêt mentalement le jour J. Et on a vu une équipe solidaire, soudée» , a fait savoir Varane au micro de la chaîne M6.
«L'essentiel, c'était de prendre les trois points. On a montré beaucoup de solidarité, il en fallait. On a souffert en deuxième période, ils ont beaucoup utilisé la largeur. On a fait ce qu'il fallait. Tout le monde a participé au travail défensif et on avait besoin de tout le monde» , expliquait Lloris. «On a fait un gros match face à un très bel adversaire aussi. Je savais que mes joueurs allaient être prêts. On a été dans tout : dans le combat. (...) C'était un match de costaud avec de la qualité et du talent» , s'est félicité Didier Deschamps. De quoi donner des maux de tête à tous les futurs adversaires de ces Bleus...
Qu'avez-vous pensé du travail défensif des Bleus contre l'Allemagne ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» …