C'est officiel depuis mardi, un accord a été trouvé entre Gérard Lopez, King Street et Fortress pour le rachat des Girondins de Bordeaux. Un «immense soulagement» pour le groupe de supporters des Ultramarines et une grande partie des fans bordelais qui savaient leur club sous la menace d'un redressement judiciaire.
Cependant, le processus de rachat ne fait que débuter. L'ancien propriétaire du LOSC doit désormais valider cette opération de reprise auprès de la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG). Selon L'Equipe, l'homme d'affaires hispano-luxembourgeois aura besoin d'environ 50 millions d'euros pour convaincre le gendarme financier du football français, qui va aussi lui demander de s'engager à payer les clubs pour les derniers versements d'anciens transferts, soit une somme comprise entre 10 et 13 M€.
«Je suis dégoûté»
En attendant, des voix s'élèvent déjà contre le retour en Ligue 1 de l'ancien patron de l'écurie Lotus F1 Team. «Je suis dégoûté. On crée des dettes et on achète des clubs. On a dit pis que pendre sur Bastia mais ce n'est pas mieux» , lance un membre du conseil d'administration de la Ligue dans les colonnes du quotidien sportif ce vendredi. Si Lille a retrouvé les sommets en L1 grâce au travail de Lopez et de ses équipes, les conséquences économiques ont été désastreuses pour le club nordiste qui doit aujourd'hui combler un déficit de 100 millions d'euros.
«Je n'ai rien contre Lopez mais c'est aberrant qu'il revienne alors que le précédent Lille est tout récent. Le club était tout près de la cessation des paiements en janvier» , rappelle un autre dirigeant. Un président de L1 s'interroge aussi : «Quelle crédibilité accorder à la DNCG si elle accepte le projet Lopez après ce qu'il s'est passé à Lille, qui était surendetté et proche de la cessation de paiements en janvier dernier ?» Autant dire que le retour de Lopez en France ne plaît pas à tout le monde. Même s'il permet de sauver les Girondins, pour l'instant.
Et vous, que pensez-vous du rachat de Bordeaux par Gérard Lopez ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» …