L'équipe de France de Didier Deschamps ne réalisera pas le doublé. Championne du monde en titre, la formation tricolore a trébuché contre la Suisse (3-3, 4-5 tab), lundi, dès les 8es de finale de l'Euro.
Une grosse désillusion pour les Bleus, qui ont été beaucoup moins solides et solidaires qu'en Russie. Il faut dire que l'absence ponctuelle d'un joueur a énormément fait mal durant cette épreuve : Lucas Hernandez (25 ans).
Hernandez titulaire, les Bleus n'ont jamais perdu
S'il n'est pas encore totalement installé au Bayern Munich, le défenseur polyvalent reste un taulier incontournable en sélection. Jamais il n'a déçu depuis ses débuts contre la Colombie (2-3), en amical en mars 2018. Il suffit de se pencher sur son bilan avec l'équipe de France pour comprendre son importance capitale dans le dispositif de Deschamps. Sur ses 16 titularisations en 26 sélections, les Bleus n'ont jamais perdu avec 11 succès et 5 nuls.
Sur cette compétition, Hernandez a d'ailleurs été irréprochable. Il a été excellent face à l'Allemagne (1-0), se retrouvant à l'origine du but marqué contre son camp par Mats Hummels, et solide sur la première période face au Portugal (2-2), avant de céder sa place à la pause pour Lucas Digne. Absent en raison d'un pépin au genou contre la Hongrie (1-1) et la Suisse (3-3, 4-5 tab), l'ancien joueur de l'Atletico Madrid a énormément manqué dans ces rencontres à pression.
Avec Hernandez, il y aurait eu du caractère
Si Paul Pogba, N'Golo Kanté ou encore Kylian Mbappé ont été logiquement encensés depuis le titre mondial pour leurs bonnes performances, Hernandez n'a pas toujours eu le mérite qui lui revient. Teigneux, accrocheur, bagarreur, le Bavarois est l'incarnation même du football prôné par Deschamps. Son caractère et sa fougue qui ont été très importants en Russie ont terriblement manqué pour remobiliser les troupes tricolores dans les moments difficiles.
Face aux Helvètes, sa seule présence sur la pelouse aurait pu éviter aux Bleus, réputés pour leur solidité, de se faire remonter de façon incompréhensible, deux buts dans le dernier quart d'heure, notamment le deuxième d'Haris Seferovic, sur lequel Kingsley Coman manque d'agressivité au moment de presser Kevin Mbabu. L'histoire ne dira pas si la suite aurait pu être différente avec Hernandez. Mais sans lui, on n'a pas vu la même équipe de France.
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