Dans le football, tout va très vite. Dans cet Euro aussi. Mise de côté au moment de citer les favoris à la victoire finale, l'équipe nationale d'Espagne s'est réveillée de manière assez brutale suite aux deux nuls très poussifs contre la Suède (0-0) et la Pologne (1-1).
Après avoir désossé la Slovaquie (5-0), la Roja a définitivement retrouvé de sa superbe en s'offrant la Croatie (5-3 ap), lors des 8es de finale, pour affronter la Suisse, vendredi (18h), afin de valider son ticket pour le dernier carré. Un sursaut d'orgueil permis grâce à un joueur : Sergio Busquets (32 ans).
Busquets a tout changé
Le réveil du milieu de terrain du FC Barcelone, personne ne s'y attendait vraiment. Après une saison poussive, malgré des performances meilleures depuis le début de l'année 2021, le métronome blaugrana a été contraint de s'isoler en raison d'un test positif au Covid-19. En son absence sur les deux premières sorties, ses partenaires ont affiché un niveau assez moyen en proposant une parodie de tiki taka totalement inefficace. Rodri, Koke, Pedri, aucun n'a réellement réussi à assumer son rôle de catalyseur. Jusqu'au retour de leur aîné.
En reprenant son brassard de capitaine à Jordi Alba, Busquets a également décidé de prendre le jeu à son compte. Sa science du placement, sa capacité à faire le bon choix en distillant le ballon de manière verticale ont énormément épuré le jeu de la Roja face aux Slovaques et aux Croates. Ce n'est pas d'ailleurs pas un hasard si certains joueurs ont retrouvé des couleurs avec la présence d'un patron dans l'entrejeu, qui a été élu homme du match par l'UEFA pour ses deux seules apparitions dans le tournoi.
L. Enrique – «un manuel pratique pour milieux de terrain»
Unique rescapé du sacre mondial en 2010, Busquets a été logiquement encensé par Luis Enrique. «Le match de Busquets est un manuel pratique pour milieux de terrain. Sur ce que doit faire un pivot en défense et en attaque. On sait l'importance qu'il a pour le groupe. C'est un joueur assez incompris, cela fait de nombreuses années qu'il est là et on est fatigué de le voir (ironiquement), mais il est unique et c'est une véritable garantie» , a souligné le manager espagnol après la victoire contre la Slovaquie. Sans Granit Xhaka, suspendu, la Suisse va devoir régler ce problème pour empêcher la Roja de prendre un peu plus confiance.
L'Espagne peut-elle aller au bout avec un Busquets à ce niveau ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» …